Personnages de la Révolution Mexicaine

La révolution mexicaine est une révolution sociale et politique, le jour officiel de la révolution est le 20 novembre 1911, en réalité, elle débute à Puebla le 18 novembre 1911 et se termine avec l’arrivée d’Alvaro Obregon à la présidence des Etats-Unis du Mexique en 1920. Elle a pour objectif premier la chute de la dictature de Porfirio Diaz, et la mise en place de grandes réformes sociales.
Trois grandes phases visibles dans cette révolution: la révolution contre le « porfiriato », la dictature de Porfirio. La reprise de la lutte armée contre la dictature huertiste après la destitution et l’assassinat de Madero devenu Président, puis une guerre civile entre les forces rebelles de Villa et Zapata et l’armée constitutionaliste de Carranza.

PORFIRIO DIAZ

José de la Cruz Porfirio Diaz Mori (15 septembre 1830 à Oaxaca, état de Oaxaca, Mexique – 2 juillet 1915 à Paris, France). Général de l’Armée Nationale, Porfirio Diaz combat au côté de Benito
Juarez contre l’invasion des troupes françaises de 1861 à 1867 et
prend le pouvoir en 1876. Porfirio Diaz occupe ensuite la
présidence du Mexique du 5 mai 1877 au 1er décembre 1880, puis
du 1er décembre 1884 à sa chute le 26 mai 1911.





RICARDO FLORES MAGON

Ricardo Flores Magon (16 septembre 1873 à San
Antonio Eloxochitlan, état de Oaxaca, Mexique - 21
novembre 1922 prison de l’état du Kansas, Etats-Unis).
Ricardo Flores Magon et ses deux frères Jesús et
Enrique fondent le journal radical Regeneración en
1900 et lutte activement contre le régime de Porfirio
Diaz en participant notamment à la création du Parti
Libéral en 1906. Les frères Flores Magon sont
emprisonnés plusieurs fois au Mexique et aux Etats-Unis
pour leurs activités politiques et leur soutien aux idées
anarchistes. Précurseur de la révolution mexicaine, Ricardo Flores Magon lutte au cri de « Tierra y
libertad » pour des réformes sociales radicales et s’oppose par la suite aux régimes révolutionnaires de
Madero et à ceux de ses successeurs.

AQUILES SERDAN

Aquiles Serdan Alatriste (1 novembre 1876 Puebla, état de Puebla,
Mexique - 18 novembre 1910 Puebla, état de Puebla, Mexique).
L’attaque de la maison familiale des frères et soeurs Serdan :
Aquiles, Carmen, Natalia et Maximo à Puebla marque le début de la
révolution mexicaine le 18 novembre 1910. Suite à une dénonciation
selon laquelle Aquiles Serdan se préparait à suivre l’appel du Plan
de San Luis Potosi de Francisco Madero pour le soulèvement armé
du 20 novembre 1910, les autorités locales lancent l’attaque de la
maison lors de laquelle les frères Serdan trouvent la mort. Aquiles
Serdan était un partisan de Francisco Madero et avait formé avec lui
le Parti anti-reélectionniste local.


FRANCISCO I. MADERO

Francisco Ignacio Madero Gonzales (30 octobre 1873 à Parras, état
de Coahuila, Mexique - 22 février 1913 à Mexico, Mexique).
Entrepreneur libéral, il est un des principaux leaders de la lutte
contre la dictature de Porfirio Diaz, et du Parti anti-reélectionniste
(contre la réélection de Porfirio diaz) avec Abraham Gonzales,
gouverneur du Chihuahua devenu révolutionnaire. Réfugié aux
Etats-Unis en octobre 1910, Madero y proclame le Plan San Luis
Potosi, un appel à la révolution, le soulèvement armé au Mexique
pour le 20 novembre 1910. Il met sur pied une armée importante et
il nomme à sa tête le révolutionnaire Pascual Orozco, Général en chef des armées
révolutionnaires (dont celle de Pancho Villa et celle de Zapata) qui plus tard se rangera au côté de Huerta, et dont la prise Ciudad Juarez reste un des faits d’armes révolutionnaires les
plus marquants. Candidat malheureux aux élections présidentielles frauduleuses de 1910,
Madero accède au pouvoir le 6 novembre 1911. La présidence de Madero est rapidement
remise en question, il peine à mettre en place les mesures et réformes sociales qu’il avait
promis aux troupes de Zapata et Villa et se trouve sans cesse confronté aux attaques des
anciens porfiristes. Finalement, le Général de ses troupes Victoriano Huerta le trahi et le fait
assassiner, son frère Gustavo A. Madero connut le même sort deux jours auparavant.

VICTORIANO HUERTA

José Victoriano Huerta Márquez (22 décembre 1850, à
Colotlan, état de Jalisco, Mexique – 13 janvier 1916 à El
Paso, état du Texas, Etats-Unis). Fils d’indiens Huichol,
le jeune Huerta entame très tôt une carrière militaire. Il
gravit un à un les échelons militaires et devient Général
sous Porfirio Diaz. Après la fuite de Diaz en Europe, il
fait allégeance à l’administration de Madero mais très
vite, il complote contre ce dernier. Huerta trahi Madero
dont il était le Général en chef, le pousse à la démission
puis le fait assassiner. Il prend le pouvoir le 22 février
1913 aidé par l’ambassadeur des Etats-Unis Henry
Wilson Lane car la présidence nord américaine pensait
que le régime de Madero entraînerait une période d’instabilité politique au Mexique.
Toutefois, Huerta perd rapidement le soutien des Etats-Unis, et les attaques conjointes des
troupes de Carranza, Villa et Zapata le force à l’exil, d’abord en Europe puis aux Etats-Unis.

FRANCISCO « PANCHO » VILLA

Doroteo Arango Arambula, (5 juin 1878, San Juan Del rio, état du Durango, Mexique - 20 juillet 1923,
Hidalgo del Parral, état de Chihuahua, Mexique), prend le nom de Francisco “Pancho” Villa lorsqu’il
devient hors-la-loi dès l891 et se fait rapidement connaitre comme chef de bande armée dans le nord
du pays où il attaque les grandes Haciendas. En 1910, il rencontre Abraham Gonzales et s’engage
avec sa bande et ses plus fidèles lieutenants Tomas Urbina et Rodolfo Fierro au côté de Francisco
Madero dans la lutte armée pour la révolution sous les ordres du général Huerta contre le régime de Porfirio Diaz. A la tête de la Division du nord, dont la bande célèbre des dorados, il prend les plus grandes villes du nord du pays et s’engage dans la lutte contre le nouveau dictateur Victoriano Huerta sous les ordres de Venustiano Carranza. Stratège militaire il devient Général en chef des armées du nord et met en déroute les troupes fédérales de Huerta. Personnage important de cette étape fratricide de la révolution, il est rapidement déçu par la politique de Carranza. En 1915, il s’allie à Zapata lors de la convention d’Aguascalientes et livre bataille au nord contre les troupes d’Obregon, devenu Général de Carranza. Finalement, il est défait par l’armée d’Obregon et se retire à Chihuahua, où il meurt assassiné en 1923 par des tueurs à la solde d’Obregon.

EMILIANO ZAPATA

Emiliano Zapata Salazar (8 août 1879 à San Miguel Anenecuilco, état de Morelos, Mexique- 10 avril 1919 à Chinameca, état de Morelos, Mexique). Propriétaire terrien, Zapata possédait une hacienda à Anenecuilco dans l’Etat du Morelos. En septembre 1909, il est élu dirigeant du comité de défense des terres de son village, il défend les intérêts des petits exploitants spoliés par les grands propriétaires terriens. En mai 1910, il attaque les terres de Villa de Ayala pour les redistribuer et tandis qu’il commence à devenir une figure politique de
l’état du Morelos, il devient chef de bande alors qu’il est encore conscrit dans l’armée nationale et se prépare à lancer le Plan de Ayala pour une réforme agraire. Zapata après avoir rencontré Madero répond
à l’appel du Plan de San Luis Potosi, les zapatistes dont le slogan est «Reforma Libertad Justicia y Ley»
se soulèvent contre la dictature de Porfirio Diaz et les grands propriétaires terriens. Il est nommé Général de l’Armée de Libération du Sud, quand Villa commande celle du nord. Lorsque Madero est élu, il se trouve dans l’incapacité de mettre en place rapidement le Plan et les zapatistes se soulèvent de nouveau. Plus tard, après l’assassinat de Madero, Zapata à la tête de son armée du sud continue la lutte armée contre Huerta sous les ordres d’Obregon le Général de Carranza, autoproclamé chef de l’armée Constitutionaliste pour une nouvelle constitution et la destitution de Huerta. Après la fuite de Huerta et l’arrivée au pouvoir de Carranza, une fois encore zapatistes comme Villistes déçus par ces gouvernements issus de la révolution refusent de reconnaître Carranza comme Président. Zapata parvient à défendre quelques mesures de son plan dans l’Etat du Morelos, mais l’armée du sud peine contre les attaques de troupes d’Obregon. Finalement, il est assassiné lors d’un guet-apens organisé

VENUSTIANO CARRANZA

Venustiano Carranza Garza (29 décembre 1859 à Cuatro Ciénagas, état de Coahuila, Mexique – 21 mai 1920 à Tlaxcalontongo, état de Puebla, Mexique). Carranza est Président du Mexique de 1915 à 1920. Homme politique, il est sénateur du Coahuila sous la dictature de Diaz. Il soutient la révolution et Francisco Madero dont il devient un personnage clef du nouveau gouvernement comme Secrétaire de la guerre et gouverneur du Coahuila. Après l’assassinat de Madero et soutient le Plan de Guadalupe contre Huerta qu’il ne reconnait pas comme Président. Il forme le mouvement et l’armée des constitutionaliste, pour un retour à la
constitution de 1857 puis pour une nouvelle constitution. A la tête de son armée, il place le Général Alvaro Obregon, et parvient à récupérer le soutien de Zapata et de Villa. Toutefois, bien avant sa présidence, ces derniers s’opposent à lui, Carranza, par l’intermédiaire d’Obregon, les combat férocement. Il fera assassiner Zapata et battre en retraite Villa. Carranza est élu président en mai 1915 et fait adopter sa nouvelle constitution en 1917. A la fin de son mandat en 1920, il nomme comme successeur Ignacio Bonillas ce qui déplait fortement à son Général Obregon qui à l’aide du Plan Agua Prieta, le force à quitter Mexico
pour Veracruz, mais il est assassiné sur la route à Tlaxcalontongo.

ALVARO OBREGON

Alvaro Obregon Salido (19 février 1880, état du Sonora, Mexique– 17 juillet 1928, D.F. Mexico) Général, il est Président du Mexique de 1920 à 1924. En 1911,alors maire de Huatabampo, localité du Sonora, il prend parti pour Madero lorsque Pascual Orozco trahi Madero et s’allie à Huerta. Il décide ensuite de rejoindre le camp de Carranza contre les Huertistes. Il combat Zapata et Villa pour Carranza et s’engage à défendre la constitution de 1917, il est nommé ministre, mais se retire finalement de la vie politique. Plus tard, il espère obtenir le pouvoir après Carranza et prend ombrage lorsque ce dernier nomme quelqu’un d’autre comme successeur. Grace à des alliances qu’il passe avec des proches de Carranza, il lance le Plan Agua Prieta, pousse Carranza à la fuite, le fait assassiné et après un gouvernement intérimaire de six mois, se fait élire à la tête du Mexique. Il est assassiné en 1928 à Mexico.

Adolfo de la Huerta

Il étudie au Colegio de Sonora dans la ville d'Hermosillo puis à l' Escuela Nacional Preparatoria de Mexico, suivant des cours de comptabilité, de musique et de chant. La comptabilité parce qu'il faut bien vivre, la musique et le chant par passion, il rêve de devenir chanteur d'opéra.

En 1900, devenu orphelin, il s'établit à Guaymas, où il occupe diverse professions, collaborateur d'une librairie, employé de banque, professeur de chant et directeur d'une tannerie. En 1908, il s'inscrit au Partido Antirreeleccionista (Parti anti-réélectioniste), dont il est le représentant à Guaymas puis il se rend au centre du pays pour prendre part à la campagne en faveur de Francisco Madero.

En mai 1920, le président Carranza fuit la révolte du Sonora. L'armée rebelle d'Álvaro Obregón s'empare de Mexico, Adolfo de la Huerta est nommé président provisoire. Son mandat dure jusqu'en décembre de la même année.

Il devient ministre des Finances et en 1922 négocie avec les représentants des États-Unis la reprise du paiement des dettes mexicaines. Cela permet d'arrêter les protestations des pétroliers américains et satisfait les banquiers de Wall Street.

Il démissionne de son mandat de ministre en septembre 1923 et entre en dissidence en décembre contre le général Plutarco Elías Calles candidat à la succession d'Álvaro Obregón.

Abraham González 

Abraham González Casavantes, né le 7 juin 1864, décédé le 7 mars 1913 fut le gouverneur de l'État de Chihuahua durant la Révolution mexicaine. Il fut un mentor du révolutionnaire Francisco Villa.

Il fut Ministre de l'Intéreur du Mexique de 1911 à 1912 dans le Gouvernement de Francisco I. Madero.

L'aéroport international Abraham González à Ciudad Juarez porte son nom.


José Vasconcelos




José Vasconcelos Calderón (28 février 1882, Oaxaca – 30 juin 1959, Mexico) était un écrivain, penseur et politicien mexicain  d'origine portugaise.

En 1906, il épousa Serafina Miranda, de Tlaxiaco, Oaxaca. Après avoir été reçu comme avocat en 1907, il prend part à la Révolution de 1910 menée par Francisco Madero. Après une parenthèse aux États-Unis d'Amérique pour cause de désaccord avec Venustiano Carranza (1915-20), après la chute de ce dernier il dirigea l'Université nationale autonome du Mexique en 1920, créa et dirigea le secrétariat d'Instruction publique sous Obregón (1920-1925). En tant que fondateur de l'UNAM, il aurait proposé la phrase "Par ma race parlera l'esprit" ("Por mi raza hablará el espíritu"), et il semble qu'il aurait rédigé le slogan madériste : "Suffrage effectif, sans réélection". Il travailla en faveur de l'éducation des masses et orienta l'enseignement dans un sens laïc, civique et américaniste. Il mena à bien une "véritable croisade nationale" pour l'éducation du peuple. Il fit tout son possible pour encourager l'éducation des Indigènes, il créa des réseaux de bibliothèques, des missions culturelles, des écoles normales et des Maisons du Peuple, qu'il transforma en centres d'éducation de base. Il soutint l'œuvre des premiers muralistes  et fit construire le Stade national comme lieu de spectacles populaires.

En 1925, il publia La Race cosmique, œuvre dans laquelle il expose certaines de ses réflexions sur l'indigénisme. Vasconcelos avait aussi une vision négative des Asiatiques et des populations indigènes du Mexique ; cependant, contrairement au mouvement eugéniste des Nazis, Vasconcelos croyait en la mixité raciale et à l'assimilation comme moyen déliminer les groupes indésirables, plutôt que la ségrégation, l'exclusion ou le génocide [1]. alors que son concept de La Raza, fondé sur le métissage ou l'assimilation, était incontestablement plus progressiste que les convictions largement répandues aux États-Unis d'Amérique à l'époque, sa défense de la destruction des cultures indigènes peut être vu comme une forme de génocide culturel.

Battu comme candidat présidentiel face à Pascual Ortiz Rubio (1929), il abandonna de nouveau le Mexique. Il dirigea ensuite la Bibliothèque nationale (1940) et présida l'Institut mexicain de Culture hispanique (1948). Il a laissé une empreinte profonde sur la vie intellectuelle mexicaine. Sa doctrine philosophique est, en particulier, moniste et anti-intellectualiste. On peut y voir des points communs avec Arthur Schopenhauer et Miguel de Unamuno. Son humanisme se reflète principalement dans ses œuvres autobiographiques : Ulises criollo (1935), La tormenta (1936), El desastre (1938), El proconsulado (1939) et La Flama. Los de Arriba en la Revolución. Historia y Tragedia" (1959), qui rend compte d'un demi-siècle d'histoire mexicaine.

Sa pensée se condense dans divers essais et traités : La intelectualidad mexicana (1916), El monismo estético (1919), Pesimismo alegre (1931), Estética (1936), Ética (1939), Historia del pensamiento filosófico (1937) y Lógica orgánica (1945). Il cultiva aussi la critique littéraire -Divagaciones literarias (1919)-, la pièce de théâtre Prometeo vencedor (1916), et le récit La sonata mágica (1933)-. On peut aussi mentionner ses Lettres politiques (Cartas políticas, 1959), en publication posthume.

Lázaro Cárdenas

Lázaro Cárdenas del Río, (*Jiquilpan, 21 mai  1895 - †Mexico, 19 octobre 1970) fut Président du Mexique de 1934 à 1940.

Cárdenas est né à Jiquilpan dans le Michoacán, un État situé dans l'ouest du Mexique. Il est issu d'une famille modeste et commence à travailler à l'âge de 11 ans dans une imprimerie, après que son père décéda.

    * En 1913  il rejoint la révolution aux côtés de Guillermo García à Apatzingán.
    * En 1914 il devient capitaine
    * En 1915 il devient lieutenant colonel.

Il est un des disciples les plus fidèles du Plutarco Elías Calles aux côtés duquel il combat et atteint le grade de général.

À l'âge de 25 ans, il devient général.

Il fut gouverneur de l'État de Michoacán  entre 1928  et 1932, mais en 1929  il laisse le poste à son frère Dámaso Cárdenas  pour pouvoir combattre les troupes de José Gonzalo Escobar. Durant les quatre années de son mandat, il distribua 141 663 hectares de terres non cultivées.

Ensuite, dans le gouvernement de Pascual Ortiz Rubio, il occupa le poste Secretario de Gobernación — qui correspond à plus au moins à ministre de l'intérieur — et dirigea le PNR.

Durant son mandat (le premier d'une durée de six ans) Cárdenas poursuit la répartition des terres (près de 180 000 km2 sont redistribués), modernise l'industrie, nationalise les entreprises pétrolières créant ainsi Pemex (Petróleos Mexicanos) et réforme profondément le système éducatif. Dans le domaine de la santé publique, il fonde la ligue mexicaine contre le cancer (Liga Mexicana contra el Cáncer), crée la Escuela Normal de Educación Física (École normale d'éducation physique) et fait construire l'hôpital de Huipulco.

Jusqu'à son avènement, les présidents résidaient au château de Chapultepec, ancienne résidence des vice-rois de Nouvelle-Espagne. Il préféra emmenager à Los Pinos et transforma l'ancien château en Musée national d'histoire mexicaine.

En 1938 il donne une nouvelle orientation politique à son parti, le PNR, qu'il renomme PRM. Selon le Colegio Electoral, Ávila Camacho emporta 2 476 641 votes contre 15 101 pour Almazán.

Il permet la même année à Léon Trotsky de trouver refuge au Mexique, ainsi qu'aux réfugiés républicains de la Guerre d'Espagne.

Son mandat présidentiel s'achève en 1940. Il poursuit sa carrière politique en tant que leader de l'aile gauche du PRI. Durant la Seconde Guerre mondiale, plus précisément entre 1942 et 1945, il exerça la fonction de ministre de la défense nationale (Secretario de la Defensa Nacional) dans le gouvernement de Manuel Ávila Camacho qui avait occupé le même poste dans le gouvernement de Cárdenas. Il se retira plus tard dans sa modeste demeure sur le lac Pátzcuaro et supervisa des projets d'irrigations, et la promotion de cliniques et d'écoles pour les plus pauvres. En 1955, il obtint le prix Lénine pour la paix.

Il meurt en 1970  à México. Son fils, Cuauhtémoc Cárdenas et son petit-fils, Lázaro Cárdenas Batel, devinrent des hommes politiques importants. Tous deux obtinrent le poste de gouverneur de l'État de Michoacán  à l'instar de leur père et grand-père. Aujourd'hui, en honneur de Cárdenas, des municipalités, des rues et des autoroutes portent son nom.
Plutarco Elías Calles

Plutarco Elías Calles (° Guaymas, 25 septembre 1877 - † Mexico, 19 octobre 1945) fut Président du Mexique de 1924 à 1928.

Né d'une relation hors mariage, Plutarco Elías Calles est le fils de Plutarco Elías Lucero et de María de Jesús Campuzano membre d'une famille aisée du Sonora.

Enfant il vécut avec sa mère jusqu'à que celle-ci décède, il avait alors quatre ans. Il fut recueilli par sa tante María Josefa Campuzano et son mari Juan Bautista Calles.

Il fit ses études à Hermosillo puis sans fortune personnelle il dut pour subsister s'adonner à de nombreux métiers, instituteur, trésorier municipal du port de Guaymas, inspecteur général de l'éducation, administrateur d'un hôtel.

En 1911 alors qu'il travaillait dans un commerce qui vendait aussi bien des machines que des liqueurs, le gouverneur issu de la révolution José María Maytorena alors ami et partisan de Francisco Villa le nomme commissaire de la ville d'Agua Prieta pour maintenir l'ordre révolutionnaire, administrer la justice et les douanes.[1] En 1911, il défendit cette ville contre les attaques des magonistes. En 1913, il fut nommé général par Álvaro Obregón. Après la rupture de Villa et de Maytorena avec Venustiano Carranza, Calles qui cherchait à affermir son pouvoir dans l'État de Sonora, devint un partisan de celui-ci et combattit alors ses anciens amis.

Venustiano Carranza qui est alors le Primer Jefe autoproclamé des constitutionnalistes le nomme gouverneur militaire de l'État de Sonora (1915-1916).

Durant cette période, il fait ouvrir des écoles primaires dans tous les villages de plus de 500 habitants, oblige les entreprises minières et industrielles à ouvrir des écoles, instaure un système de bourses pour les étudiants pauvres, crée des bibliothèques, fonde des écoles pour adultes, propose un nouveau régime fiscal, crée des mutuelles ouvrières et légalise le divorce.

Il interdit par décret, l'importation, la vente et la fabrication de n'importe quelle quantité des boissons enivrantes, sous peine de cinq ans de prison, mais pour bien montrer qu'il fallait le prendre au sérieux il fit fusiller un ivrogne à Cananea. Le salaire minimum devient une réalité. D'autres décrets interdisent les jeux de hasard et les paris. Il fait aussi fermer les salles de torture dans les pénitenciers. [2]

En 1920, il s'associe avec Álvaro Obregón pour renverser le président Venustiano Carranza et devient ministre de l'Intérieur (Secretario de Gobernación).

Avant son élection à la présidence Calles lors d'une visite Cuautla se proclama l'héritier d'Emiliano Zapata , en quatre ans il fit distribuer dans 15 000 villages plus de 3 millions d'hectares de terres[3]

Le mandat présidentiel étant limité à une période de quatre ans, il succède à Obregón en 1924 à l'instigation de celui-ci qui le préfère à son rival Adolfo de la Huerta qu'il juge moins malléable. Durant cette période de l'ordre est remis dans les finances publiques, les salaires des fonctionnaires sont baissés, la bureaucratie simplifiée.

Il fait construire de barrages, des systèmes d'irrigation, des routes (Mexico-Acapulco, Mexico-Puebla), la voie ferrée du Pacifique sud, fait établir des relations téléphoniques avec la Grande-Bretagne. Des banques dites agraires sont crées, il fondera aussi des académies de médecine vétérinaire.

En septembre 1925 la société anonyme de Banco de México est inaugurée, elle seule pourra émettre des billets de banque. [4]

Calles influencé par le marxisme décide d'appliquer à la lettre la Constitution mexicaine de 1917 promulguée par Venustiano Carranza, son gouvernement reconnait la validité du divorce civil. Il fait expulser les prêtres étrangers, la plupart d'entre-eux espagnols ou étatsuniens.[5] Basées sur la Constitution les lois "Calles" interdisent les manifestations religieuses hors des églises et limitent le nombre des prêtres, elle exigent aussi la laïcité de l'enseignement, (que Cárdenas changera plus tard en enseignement socialiste).

La Guerre des Cristeros qui fit près de 80 000 victimes, culmine entre 1927 et 1929 lorsque les catholiques, en grande partie d'humbles paysans, prirent les armes, n'ayant plus d'autre recours, pour défendre leurs libertés, y compris religieuses. Soutenus en cela par Pie XI et sa prudente encyclique Quas Primas, promulguée le 11 décembre 1925, qui instituait la fête du Christ Roi.

Après nombre de violents massacres de ces malheureux révoltés, le gouvernement de Calles par des promesses et surtout des menaces obligea les évêques à leur faire déposer les armes.

En juin 1928 Obregón est déclaré président élu, mais il est assassiné par un fanatique catholique José de León Toral

À l'initiative de Calles est fondé le 4 mars 1929 le PNR (parti national révolutionnaire) qui en 1946 deviendra le PRI

Après le décès d'Obregon, Calles devint le Jefe maximo de la Revolución, [6]le chef suprême de la Révolution et la période entre 1929 et 1935 est parfois appelée le maximato

Jusqu'en 1934, Calles continue de diriger la politique du Mexique par le truchement de successeurs dociles désignés par lui : Emilio Portes Gil (1928-1930), Pascual Ortiz Rubio (1930-1932) qui fatigué d'être manipulé, démissionna et Abelardo L. Rodríguez (1932-1934).

Calles ainsi que ses partisans qui furent exclus du PNR perdirent tout pouvoir politique peu après l'élection de Lázaro Cárdenas del Río.

En 1924 Calles voyagea en Allemagne où il s'intéressa à l'organisation du travail et y étudia les statuts internes des syndicats et des coopératives agricoles. Il s'intéressa aussi aux remembrements parcellaires effectués en Prusse et au système bancaire Raiffeisen. Il visita aussi la France où il fut reçu avec de grands honneurs par Édouard Herriot.

Une fois au pouvoir Cárdenas l'envoya en exil aux États-Unis.

Calles se fixa à San Diego.

Il ne revint au Mexique qu'en 1941, sous la présidence du général Manuel Avila Camacho.

Il s'abstint dès lors de toute activité politique et vécut en simple citoyen.

Plutarco Elías Calles a figuré sur les billets de 100000 pesos (décret du 18 juin 1992) et sur les billets de 100 nouveaux pesos (type B) et sur ceux de 100 pesos (type C). Il ne figure plus sur les billets actuellement en circulation.

Carmen Serdán 


Soeur d'Aquiles Serdán, née à Puebla. Elle travailla avec enthousiasme en compagnie de son frère lors de la campagne anti-réélection et “maderiste”

Elle était avec lui le 18 Novembre suivant, lorsque la maison familiale Serdan, dans les rues de Santa Clara, à Puebla, a été attaqué par les forces militaires fédérales et la police de l'État. Avec courage et fusil à la main, elle est sortie sur le balcon de la maison pour haranguer le peuple, un acte qui a entraîné des blessures. Avec la fin de la résistance au sein du foyer, Carmen, sa mère et la femme d'aquiles Serdán ont été emprisonnés et envoyés à la prison de La Merced, puis à l'hôpital municipal de San Pedro.

Terminée l'étape “huertiste”, durant la lutte constituionaliste, elle travaillera comme infirmière dans divers hopitaux.

Carmen se retirera ensuite à Puebla où elle s'occupera pendant plusieurs années de ses neveux.
José María Pino Suárez
Avocat, né à Tenosique , Tabasco, le 8 septembre 1869. À la fin de sa carrière, il est allé au Yucatan,afin d'y diriger un journal, El Peninsular.

Poète, il a publié deux volumes: Melancolías. (1896) et Procelarias (1908). Il a également écrit, en 1904, la préface de "Memorias de un alférez", de Eligio Ancona.

Membre du Parti Antiréélectioniste, il a pris part à la campagne politique de Francisco I. Madero. Il organisa les groupes d'opposition de Tabasco et du Yucatan, et a participé aux négociations du traité de Ciudad Juárez. Au début de la révolution, il a été nommé, depuis la Nouvelle Orléans, États-Unis, gouverneur provisoire du Yucatan, poste qu'il a occupé du 5 Juin au 8 août 1911.

Il fut ensuite candidat gouverneur consitutionnel, et a exercé le pouvoir du 7 octobre au 13 novembre de la même année, quand il a laissé ce poste à son beau-frère pour aller à Mexico pour occuper la vice-présidence de la République, poste qu'il a occupé simultanément avec celui de ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts d'où il a été contraint de démissionner en Février 1913.

Il est mort assassiné avec le président Madero dans la ville de Mexico le 22 février 1913. 
Pascual Orozco 
Ce révolutionnaire, né à l'hacienda de Santa Isabel, dans le quartier de Guerrero, le 28 janvier 1882, y fit ses premières études et aida ensuite son père dans son commerce qui se trouvait à San Isidro. Plus tard il se consacra au transport d'argent vers les fonderies ou la frontière. Se distinguant par son honnêteté, a travaillé pour la société "Silver River" et a réuni un petit capital.

Sympathisant de Madero, il s'inscrivit au mouvement antiréélectionniste, s'engageant à prendre les armes contre le gouvernement de Porfirio Diaz.Il a utilisé une partie de son capital, et en remit une part à Abraham Gonzalez pour le journal El Grito del Pueblo, Chihuahua.

Le 19 Novembre 1910 il a pris les armes près de Ciudad Guerrero. Son premier combat a été contre les forces Minaca, puis contre celles de San Isidro, plus tard dans les Pedernales. Au Cerro Prieto il s'est battu contre le général Juan N. Navarro, qui avait deux cent mille hommes, tandis que Orozco en avait 300. Navarro assiégée à Mal Paso, Orozco vainquit une colonne du gouvernement fédéral dirigé par le colonel Guzmán. La bataille a eu lieu le 2 Janvier 1911 et il a été assisté par José de la Luz Blanco et Marcelo Caraveo.

Vint ensuite la campagne de Chihuahua, en collaboration avec Villa et sans attendre les ordres de Madero, il prit Ciudad Juárez en mai 1911. Cette victoire a été décisive pour les "maderistes" dans leur lutte contre Diaz. Il avait des moments d'insubordination contre Madero.

Le 22 Juin, 1911 est entré triomphalement Chihuahua a été nommé commandant des forces rurales de l'État. Il renoná à sa charge et en mars 1912 prit les armes contre Madero, l'accusant de ne pas respecter le Plan de San Luis. À Rellano, il défait les forces gouvernementales commandées par le général Gonzalez Salas. Il a été battu à Bachimba, Chihuahua, par Victoriano Huerta.

Après la mort de Madero, il reconnut Huerta. Plus tard, il s'exile à El Paso, au Texas. Tout près, sur le ranch de Los Lobos, il a été tué par un Rangers du Texas, le 30 août 1915.
 
Francisco J. Múgica Velázquez 
Il est né le 3 Septembre à Tingüindín, Michoacán. Il a étudié dans divers villages, en primaire et en supérieur, puis son père a été forcé de changer de lieu de résidence parce qu'il était instituteur.

Il a commencé l'école en tant qu'étudiant externe au séminaire de Zamora. En 1906, il a été bénéficiaire d'une bourse à Chavinda, et depuis se consacre au journalisme et a fondé des journaux de combat modeste, dans l'un d'eux, il a mené une campagne contre le gouverneur de l'Etat, Aristeo Mercado, et commença ainsi la politique d'opposition au régime Díaz.

Installé avec sa famille à Mexico en 1910 il a obtenu un emploi à la pharmacie "Le Colisée" qu'il abandonna pour aller à San Antonio, Etats-Unis, et se mettre sous le commandement du Conseil Révolutionnaire qui a organisé les premières étapes de la révolution Madero. En 1911, il a pris part, à côté de Pascual Orozco, à la prise de Ciudad Juárez. À la mort de Madero il prit part au constitutionnalisme. Il a participé à la première réforme agraire menée au Mexique en 1913, aux côtés de Lucio Blanco.

Mugica a été l'un des signataires du Plan de Guadalupe. Administrateur des douanes de Veracruz en décembre 1914, il a présidé le tribunal militaire en 1915. L'année suivante, il fut commandant militaire et gouverneur de Tabasco, et se distingua par sa politique agricole.

Son travail socio-politique le plus important se trouve être l'élaboration de la Constitution de 1917. Député de Michoacán, en 1917, il rejoint le groupe radical, aux côtés de Luis Heriberto Jara et G. Monzon. Gouverneur de Michoacán de septembre 1920 à mars 1922, il a démissionné suite à de profondes divergences avec le président, Alvaro Obregon, aboutissant à de graves incidents qui l'ont mis en danger de mort.

Secrétaire de l'Économie dans le cabinet du président Lazaro Cardenas de décembre 1934 à juin 1935, il est passé au ministère des Travaux publics, poste qu'il a occupé jusqu'en Juillet 1939. Son influence dans la nationalisation du pétrole a été décisive et le président Cardenas a ordonné la rédaction du «Manifeste», c'est à dire l'exposé des motifs qui a été publié dans le pays, l'un des événements les plus importants de la révolution mexicaine.

Il a été directeur de la colonie pénitentiaire de Islas Marias et a également servi comme inspecteur général de l'armée. En 1939, fut constitué un Centre Pro Mugica pour la présentation en tant que candidat à la présidence de la République, mais six mois après le début des travaux préliminaires, il s'est retiré.

Il est revenu une dernière fois à la politique pendant la campagne présidentielle de 1952, comme un partisan de la candidature du général Henríquez. Il est décédé le 12 avril à Mexico.

Gustavo A. Madero
 
Né à Parras de la Fuente,
Coahuila, le 16 janvier 1875, Gustavo Adolfo Madero était le frère de Francisco Ignacio Madero. Homme d'affaires et homme politique, soutenu la lutte anti-réélection à partir de 1909.

Au début de la Révolution mexicaine, le 20 novembre 1910, il a été mandaté pour négocier des prêts aux États-Unis avec l'intention de financer le mouvement armé. Il a appuyé la révolution avec 600.000 $ de sa poche.

Une fois renversé Porfirio Diaz, Gustavo a repris l'organisation du Parti Progressiste-Constitutionnel, qui a remplacé le Parti Antirreeleccionista, et qui a conduit Francisco I. Madero à la présidence de la République  en novembre 1911. Gustavo a été élu député de la XXVIème Assemblée législative et a mené l'opposition contre la vieille garde "porfiriste" au Congrès.

Pendant le régime de Madero (1911-1913) il a fondé le journal Nueva Era  pour contrer les attaques que la presse "porfiriste" contre la présidence de Madero. C'est là qu'est devenue célèbre sa phrase."Ils mordent la main qui leur enlève la muselière", se référant aux journalistes qui durant lam dictature reçurent de l'argent pour parler en faveur du gouvernement Diaz. La plupart des attaques féroces de la presse étaient dirigés contre sa personne et il a été surnommé "Ojo Parado" (oeil arrêté),parce que pendant son enfance, il avait perdu un œil, qu'il remplacé par un en verre.

Gustavo Madero a été un critique du régime de son frère, à qui il a recommandé le retrait des ministres qui avaient entravé les réformes révolutionnaires, parmi eux, son oncle et son cousin Ernesto Madero et Rafael Hernández.

En raison de l'amertume que provoquait sa proximité avec le gouvernement de son frère, le président Madero décida de l'envoyer comme ambassadeur du Mexique au Japon au début de 1913. Toutefois, le début de la Décade Tragique l'en empêcha. Il a été témoin de la rébellion armée contre le gouvernement de Francisco I. Madero par les généraux Manuel Mondragon, Felix Diaz et Bernardo Reyes.

Malgré les avertissements continus que Gustavo Madero fit au président à propos de la trahison de de la Huerta, Don Francisco n'y a jamais fait attention et l'après-midi du 18 Février, les deux frères Madero , José María Pino Suárez et le général Felipe Angeles ont été arrêtés à différents endroits de la ville de Mexico. Cette nuit-là, il a été transféré à la Citadelle où il a été sauvagement assassiné.


Otilio Montaño

Enseignant de profession, né dans l'état de Morelos, à Villa de Ayala,le 13 décembre 1887. Au début du mouvement révolutionnaire de 1910, il enseignait à Cuautla, Morelos. Il a rejoint le mouvement zapatiste contre le gouvernement de Porfirio Diaz. Il est considéré comme le rédacteur du Plan d'Ayala.

Il a dirigé le groupe qui a représenté l'Armée de Libération du Sud lors de la Convention d'Aguascalientes, une maladie l'empêche dý participer. En Juin 1915, le directeur de la branche exécutive, émanant de la Convention, Francisco Lagos Cházaro, le nomme ministre de l'Instruction publique.

Accusé de promouvoir la désertion des zapatistes pour Venustiano Carranza, il a été jugé par un tribunal militaire dirigé par Manuel Palafox. Condamné, on le fusilla à Tlaltizapán, Morelos.

Belisario Domínguez

Médecin et homme politique, né à Comitan, Chiapas, le 25 avril 1863. Il y a fait l'enseignement élémentaire et sa formation professionnelle à l'Institut des Sciences et Arts de Ciudad de Las Casas. Il a poursuivi sa spécialisation en Europe pendant trois ans. En 1890, il a obtenu son diplôme.

Il a fondé dans sa ville natale, en 1904, un journal appelé "El Vate". Il a été élu président du conseil municipal de Comitan en 1911 et l'année suivante sénateur suppléant des Chiapas. À la mort du sémateur titualaire, il occupa la place en 1913. À la mort du président Francisco I. Madero, il développa une forte opposition contre Huerta.

Lors des sessions du Sénat des 23 et 29 septembre 1913, il voulait chaque fois prononcer un discours contre Huerta, mais ceux-ci, lus préalablement par le président de la chambre, furent refusés pour leur caractère subversif envers le régime.

Belisario Domínguez choisit de faire imprimer ses discours et de les diffuser largement. Il y accusa le président Huerta de crimes graves et exigea sa démission de la présidence. Le 7 octobre 1913, il fut arrêté dans sa chambre de l'hôtel Jardin à Mexico par les sbires de Huerta qui l'emmenèrent à Coyoacán où ils l'assassinèrent.

Ce crime provoqua un tollé général et le président Huerta fut obligé de dissoudre le congrès deux jours plus tard et d'emprisonner 90 députés.

Antonio Díaz Soto y Gama

Avocat né à San Luis Potosi,le 23 janvier 1880, il a fait des études supérieures en littérature scientifique à l'Institut de San Luis Potosi. Dès son plus jeune âge, il rejoint le Parti Libéral, l'opposition à Porfirio Diaz. Il a été juge de district au cours de la dictature.

Avec Camilo Arriaga et d'autres il a fondé le Club libéral Ponciano Arriaga, en 1899, contre le "porfirisme". Banni du Mexique, il est parti aux Etats-Unis en 1902 et il y resta jusqu'en 1904. À son retour au pays, avec Juan Sarabia a présenté un projet agricole. Uni aux zapatistes après la chute de Madero, est devenu le principal théoricien du mouvement. En 1915, lors de la Convention d'Aguascalientes, il a proposé un programme agraire contenu dans le Plan d'Ayala.

Il a fondé le Parti agraire national. Il est l'auteur "La révolution agraire du sud et de son chef Emiliano Zapata", publié en 1960. Il participa à la Casa del Obrero Mundial et a été député fédéral quatre fois. Il appartenait à la Confédération révolutionnaire des partis indépendants qui soutenait la nomination d'Antonio I. Villarreal à la présidence de la République. Chargé de cours à l'École préparatoire et de la Faculté de droit était le titulaire de la chaire de droit agricole.

Il donna son appui à Álvaro Obregón et Juan Andrew Almazán. En 1959, il a été honoré par la Chambre des députés. Il est mort à Mexico le 14 mars 1967.

Felipe Carrillo Puerto

Cet homme politique et leader des paysans et des travailleurs nés à Motul, Yucatán. Il a fait ses études dans sa ville natale et à Mérida. Très jeune, il rejoint la révolution, et prôna la Constitution de 1857 parmi les Indiens Maya, les journaliersdes hacienda de henequen.

Il a fondé, quand la révolution est arrivée à la péninsule, le Parti socialiste du Sud-Est.Il insititua les lundis culturels et reconnut les droits politiques de la femme. D'Emiliano Zapata, il a pris les id{eaux agraires. En 1915, il avait le grade de colonel et était membre de la commission agraire des zapatistes. De retour dans le Yucatan, il y a donné plusieurs conférences magistrales, avec l'idée de promouvoir l'éducation populaire.

En 1918, il a présidé la législature de l'État et a convoqué des élections. Hanté par Carranza, il partit en exil et est revenu en 1920, et a rejoint le Plan de Agua Prieta. De retour dans le Yucatan, il a travaillé pour que le gouvernement fédéral rejete le pouvoir des états et a été élu membre du Congrès. Il a occupé le poste de gouverneur du Yucatan en 1922, et a prononcé le premier discours de son mandat en Maya. La rébellion de de la Huerta provoqua sa chute.

Sur ordre du général Ricardez Broca, qui a pris possession du pouvoir militaire dans le Yucatan, il a été fusillé à Mérida, avec d'autres compagnons et ses deux frères, le 3 Janvier 1924. En 1927 le Congrès local le déclara "Dignitaire de l'État".

Rafael Buelna

Mocorito, Sinaloa, était son lieu d'origine. Excellent comme journaliste pour Le Courrier du Soir, de Mazatlan. À Culiacan, il a rejoint la canditature populaire Ferrel au gouvernement d'état et a été un orateur distingué.

Expulsé de l'école "Rosales", il se rendit à Guadalajara. En 1910, il rejoint la révolution à Tepic. Après le triomphe de Madero, il retourna à l'école, "Rosales" en tant qu'étudiant, puis fut secrétaire de la même institution. À la mort de Madero, il a pris les armes contre Huerta en Février 1913.

Il parcourut la Basse Californie, Sonora et Sinaloa, et développa une intense propagande pour le nouveau mouvement. Il leva un bon nombre d'hommes et prit San Ignacio et El Rosario, Sinaloa; ainsi que Santiago Ixcuintla et Sauta, sur le territoire de Tepic.

Il a été nommé commandant militaire et chef politique de ce territoire. Il se heurta à Obregon, pour des raisons de contrôle. Il était dans la Convention d'Aguascalientes, et quand Carranza ignora les accords de l'Assemblée, Buelna rejoint Francisco Villa. Il combattit à nouveau dans l'État de Sinaloa et de Tepic avec un certain succès, mais sans aide, il se rendit à Durango et Chihuahua. Après il émigra aux États-Unis. Il a été à Cuba un certain temps et est revenu au Mexique en 1919, où il a été directeur de marchés.

En 1920 il s'opposa à la canditature d'Álvaro Obregón. On l'envoya à Sinaloa pour y battre les rebelles en avril de cette année. Aprés cela il a combatuu à Jalisco. en 1923 il ralliela révolution de la Huerta et il rejoint les forces du général Enrique Estrada, et il a perdu la vie lors de la prise de Morelia, Michoacán, le 23 Janvier 1924.

Lucio Blanco

Né à Nadadores, Coahuila, le 21 juillet 1879. D'origine paysanne, il milite à partir de 1909 dans les rangs antirréelectionistes et fut partisan de Madero. Au début la rébellion armée il la rejoint. Une fois victorieux, il a servi le gouvernement Madero contre la rébellion Orozco.

Après le coup d'Etat de février 1913 in recommence à nouveau la révolution pour lutter contre Huerta. Il a signé le Plan de Guadalupe, et a commandé le premier régiment de "Libres del Norte", avec le grade de lieutenant-colonel. Il était parmi les premiers révolutionnaires constitutionnalistes  et avait une grande influence de par sa décision de défendre les paysans et son grand élan militaire. Dans le nord, il a pris la Plaza de Matamoros, Tamaulipas.

Avec Francisco J. Mugica il réalisa la première division des terres dans le nord, ce que Zapata avait déjà commencé dans le sud. Pour ce fait, apparemment, Carranza lui prit le commandement et l'envoya à Sonora. Il participa à la campagne du Nord-Ouest sous les ordres d'Alvaro Obregon, avec lequel il a eu des différents dans l'approche de la question sociale. Toutefois, au commandement de la cavalerie il afait plusieurs exploits lors des attaques contre Orendain et El Castillo.

Mal vu par certains éléments à cause de ses idées sociales, il continua le combat aux côtés de Villa. Pendant la Convention d'Aguascalientes il était au premier et le gouvernement émanant de l'Assemblée, élut comme président le General Gutierrez, qui prit Lucio Blanco en tant que ministre de la guerre. Il est retourné à la lutte contre les constitutionnalistes. Quelques différents avec ses patrons le firent partir aux États-Unis, d'où il revint réconcilié avec le président Carranza. Le triomphe du Plan de Agua Prieta le rejeta de nouveau en exil. Il a été tué dans la ville de Nuevo Laredo, Tamaulipas en juin 1922.

Felipe Ángeles

Né à Zacualtipan, Hidalgo,le 13 juin 1868. À quatorze ans il entra au Collège militaire, où il a fait une brillante carrière, spécialisé dans l'artillerie. Il est considéré comme l'un des plus remarquables techniciens qu'ait eu l'armée mexicaine.

Professeur et directeur de l'École militaire, il jouissait du plein respect de ses élèves. Le milieu porfiriste l'envoya en France pour parfaire ses études. Il a servi le président Madero et marcha sur Morelos pour lutter contre les zapatistes: Il a essayé de développer une politique de conciliation.

Il a été chargé de combattre les rebelles pendant les "dix jours tragiques", le coup d'état de Huerta, Felix Diaz et Mondragón.  Il bombarda la citadelle, mais cela perdit de son efficacité car Huerta décida de le retirer de la ligne de front. Il a été appréhendé avec Madero et Pino Suarez et une commission a été simulée en Europe pour le bannir une fois ses dirigeants morts.

En 1913, il rejoint la révolution constitutionnaliste, bien que nommé secrétaire de la guerre, sa nomination a été désapprouvée, en particulier par le général Alvaro Obregon. Donc, il a été désigné en 1914 pour servir avec Francisco Villa. il Unit ses connaissances tactiques et stratégiques avec le génie de guérilla de Villa pour ainsi atteindre les victoires les plus remarquables de la Révolution.

La seconde bataille de Torreón et surtout celle de Zacatecas, montrent leurs compétences militaires. Délégué de Villa à la Convention d'Aguascalientes, il suivit le guérillero après l'excision des révolutionnaires. Il était à la bataille de la Bajio. Il a quitté le pays et est revenu en 1919 pour lutter contre Carranza. Prisonnier à Chihuahua, et soumis à une cour martiale, il a été condamné à mort et exécuté le 26 novembre 1919.

Salvador Alvarado

Militaire et politique. Né à Culiacán, Sinaloa, le 16 septembre 1880. Maderiste dès 1909, il a comploté contre le régime de Porfirio Diaz. Participation en 1910 à l'assaut avorté du siège de Hermosillo. Quelques-uns des conjurés furent exécutés, et d'autres, comme Alvarado, se sont échappé vers les États-Unis.

En contact avec Madero, il est entré dans l'État de Sonora ayant déjà le grade de capitaine. Il a été promu major, puis lieutenant-colonel. Le président Madero le protégea de Orozco en 1912. À partir du 9 Février 1913 il a combattu Huerta. Il a obtenu cette année-là, le niveau de général de brigade, et en 1914, avec Venustiano Carranza, celui de brigadier.

Vers la fin de 1914 il était commandant militaire de la place de Mexico et après du corps d'armée du Sud-Est (États de Chihuahua, Tamaulipas, Campeche, Yucatán et Quintana Roo). Il a combattu Ortiz Argumedo dans le Yucatan, état dont il a été nommé gouverneur (1915-1917). Il a publié plusieurs lois, y compris les écoles de la République, la libération des travailleurs campestres dans les grands domaines, et en déclarant l'État du Yucatán comme le premier Etat sec  de la République. En 1915, a été promu au grade de major général. Il a passé en tant que commandant de l'Isthme, Oaxaca et Veracruz. Signala en 1919 l'inconformité de la candidature de l'ingénieur Ignacio Bonillas à la présidence de la République. Celle-ci lui a été refusée et il a été arrêté.

Remis en liberté, il est parti aux États-Unis. Cette même année, il publie «La reconstruction du Mexique (Message aux peuples d'Amérique). De retour au pays en 1920, il devient membre du Plan d'Agua Prieta. le président de la Huerta le nomme secrétaire au Trésor. À la prise de pouvoir du général Obregon, il  se retire l'armée. Il seconda, en 1923, la rébellion Huerta, à la tête de l'infanterie.

Il s'occupa de le défense d'Ocotlán. Durant onze jours il a tenu ses lignes contre les forces commandées par Álvaro Obregón, mais la défection du général Crispiniano Anzaldo la contraint à abandonner ses positions. Se repliant à la Cuesta de Sayula, il se rendit à Manzanillo, où il a embarqué pour Vancouver, Canada puis passa aux États-Unis. De retour sur le territoire mexicain, il a été hospitalisé à Tabasco, où il a été tué le 10 juin 1924 par des lieutenants du général ex felixcista Federico Aparicio, au ranch de El Hormiguero.

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