Agustín Cosme Damián de Iturbide y Arámburu, né à Valladolid en Nouvelle-Espagne (aujourd'hui Morelia au Michoacán, Mexique) le 27 septembre 1783 et mort le 19 juillet 1824, était un militaire et un homme politique mexicain qui fut proclamé empereur du Mexique en 1822 sous le nom d’Augustin Ier.
Issu de parents nobles d'origine espagnole, de Navarre et de Biscaye[1], arrivés en Nouvelle-Espagne peu avant sa naissance et mariés en 1772, il s'engage dans l'armée espagnole en 1798 et il est promu au rang de lieutenant en 1810. Cette année-là la Guerre d'indépendance du Mexique éclata, et Iturbide se battit au départ avec les troupes espagnoles pour la réprimer.
C'était un commandant militaire capable et en 1816 il fut mis à la tête des forces espagnoles dans le nord du Mexique.
Il devint de plus en plus attiré par la cause indépendantiste et il commença des négociations secrètes avec le chef de ceux-ci Vicente Guerrero. En 1820, Iturbide rejoint les indépendantistes, entraînant avec lui la plus grande part de son armée, qui lui était dévouée. En février 1821, Iturbide et Guerrero présentèrent le Plan d'Iguala appelant à un Mexique uni et indépendant.
Ils réussirent à rallier les autres insurgés et à chasser les royalistes espagnols hors du pays. Iturbide devint le chef de la nouvelle junte. Il signa un accord de compensation avec les émigrants qui retournaient en Espagne pour la valeur des biens qu'ils laissaient. Comme ces Espagnols possédaient les meilleures terres du pays cela épuisa la trésorerie du pays et mit la nation en état de banqueroute (même les cloches en argent et les autels en or furent fondus)
Iturbide était soutenu et influencé par les conservateurs qui désiraient un Mexique avec un monarque issu d'une des familles royales d'Europe. Quand aucune famille n'accepta cette proposition (car l'Espagne avait toujours l'espoir de récupérer le Mexique), Iturbide fut persuadé par ses conseillers de se faire lui-même empereur à la manière de Napoléon Bonaparte. Iturbide le fit avec une réelle hésitation car il croyait sincèrement dans les rois de droit divin, et bien qu'il fût à un certain degré de sang royal [réf. nécessaire], il s'en sentait indigne.
Le 21 juillet 1822, il fut couronné Augustin Ier, empereur constitutionnel du Mexique.
Iturbide essaya de gouverner comme il avait mené l'armée, donnant des ordres et ordonnant que l'on emprisonne ceux qui contestaient. L'opposition à son administration crût, et en 1823 plusieurs gouverneurs et commandants militaires régionaux, dont Guadalupe Victoria et Antonio López de Santa Anna, présentèrent le Plan de Casa Mata, appelant au renversement d'Iturbide et déclarer le Mexique une république. Le 19 mars 1823, Iturbide abdiqua et accepta de quitter le pays sans combat en échange d'une pension. Il vogua en exil en Italie, puis s'installa à Londres où il publia son autobiographie : Énoncé de quelques-uns des principaux événements dans la vie publique d'Agustín de Iturbide.
Il décida de retourner au Mexique et débarqua à Tamaulipas le 15 juillet 1824, où il fut immédiatement arrêté et rapidement fusillé par les autorités locales.
En 1838, le gouvernement conservateur d'Anastasio Bustamante déplaça le corps d'Iturbide dans la cathédrale de Mexico et le mit en terre en grande pompe avec le titre de libérateur national.
En 1865, son petit-fils Agustín de Iturbide y Green fut nommé héritier de la nation par le seul autre empereur Maximilien Ier du Mexique.
Il figure sur les monnaies de 5 pesos de 2010 et de circulation courante, émises pour le bicentenaire de l'Indépendance.
Andrés Quintana Roo
Il fut sous secrétaire d'état aux Affaires étrangères de Agustín de Iturbide de 1822 à 1823, puis juge à la Court suprême de la Nation (1824–27) et enfin député, représentant de l'État de Mexico.
Ignacio José de Allende y Unzaga 21 janvier 1769 à San Miguel el Grande (de nos jours San Miguel de Allende) - 26 juin 1811) fut un militaire espagnol rebelle et insurgé mexicain.
Son père était un commerçant prospère. En 1802, il est incorporé dans les troupes du Vice-roi de Nouvelle-Espagne où il monte rapidement en grade et se marie, mais son épouse est morte peu de temps après. En 1806, il commence à éprouver de la sympathie pour les idées indépendantistes. En 1808, il commande le régiment de cavalerie d'élite Dragones de la Reina dans sa ville natale.
En 1809, il est surpris dans l'une des réunions clandestines pour l'indépendance à Valladolid (de nos jours Morelia) mais il a la chance de ne pas être sanctionné. Il est invité à participer à la conspiration organisée par Miguel Domínguez et son épouse Josefa Ortiz de Domínguez dans la ville de Querétaro, où il rencontre le Père Miguel Hidalgo et le capitaine Juan Aldama.
A l'origine, le mouvement doit être commandé par Allende et Aldama mais une trahison impose un changement de plan et c'est Hidalgo qui prend la tête de la rébellion et pousse le célèbre grito de Dolores. Les insurgés prennent la ville de San Miguel avec l'appui du régiment d'Allende. Le 22 septembre, Hidalgo est nommé officiellement capitaine général et Allende lieutenant général du soulèvement. Cinq jours plus tard, le gouvernement du Vice-roi offre une récompense de 10 000 pesos pour qui permettra la capture ou l'élimination des chefs du mouvement insurrectionnel.
Après la défaite de la Bataille du pont de Calderón, la hiérarchie du mouvement exige le remplacement de Hidalgo par Allende comme chef. Son armée décimée, il décide de marcher vers le nord pour réunir plus d'argent, d'armes et de troupes. À Acatita de Baján il est trahi par Ignacio Elizondo et avec les autres officiers de son armée est conduit à Chihuahua où il est jugé pour insubordination et fusillé le 26 juin 1811. Son corps est décapité, sa tête exposée sur le grenier public comme avertissement à la population.
Ses restes seront placés en 1925 dans le mausolée situé à la base de l'Ángel de la Independencia à Mexico. Ils y cotoyent ceux des autres héros de l'indépendance mexicaine: Juan Aldama, Nicolás Bravo, Vicente Guerrero, Miguel Hidalgo, José Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos, Andrés Quintana Roo, Leona Vicario et Guadalupe Victoria
Il a suivi ses études au collège San Nicolas de sa ville natale, où il fut le disciple de Don Miguel Hidalgo y Costilla, qui en était le recteur.
En 1797, à l'âge de 32 ans, il est ordonné prêtre, et va exercer son sacerdoce dans diverses paroisses pendant treize ans, avant de rejoindre en 1810 la rébellion contre l'Espagne menée par son ancien professeur Miguel Hidalgo, qui ne tardera pas à contrôler un vaste territoire dans le sud du Mexique.
Nommé à la tête de la Junte il combattit avec efficacité contre l'armée du vice-roi et prit les villes d'Oaxaca (en 1812) et Acapulco, principal port du Mexique sur l'océan Pacifique, l'année suivante. À la fin de l'année 1813, il convoque le Congrès de Chilpancingo, qui adopte une déclaration d'indépendance, promulgue la première Constitution Apatzingán en 1814 et le nomme généralissime des forces insurgées.
Mais, en décembre de cette même année 1813, les forces royalistes le battent à Santa María, l'obligeant dès lors à mener une guerre défensive. Il est destitué de sa charge de généralissime, mais fera encore partie du triumvirat du Gouvernement suprême.
Acculé par les troupes envoyées par le vice-roi Calleja, il ne parvint pas à s'échapper et fut capturé en novembre 1815.
Accusé d'hérésie, et soumis à l'Inquisition, il fut remis aux autorités civiles et fusillé le 22 décembre 1815, dans le petit village de San Cristobal Ecatepec. Après sa mort, son lieutenant Vicente Guerrero prit la relève.
Il est aussi l'auteur du texte libéral Sentimientos de la Nación.
Considéré comme un héros national par les Mexicains, il a eu droit à un double hommage posthume :
* En 1828, sa ville natale de Valladolid fut débaptisée et renommée Morelia en son honneur ;
* en 1869, le président Benito Juarez décréta la création de l'État qui porte encore aujourd'hui son nom : Morelos.
Il est le père du politicien, militaire et diplomate Juan Nepomuceno Almonte, vétéran des guerres du Texas sous les ordres de Santa Anna et du siège de Fort Alamo. En tant que diplomate Almonte sera le représentant personnel de l'empereur Maximilien Ier auprès de Napoléon III.
Miguel Hidalgo avait été surnommé par ses amis El Zorro en reconnaissance de son astuce et de son esprit.
Hidalgo est un Créole (c'est-à-dire : un espagnol né au Mexique). Il suit des études de théologie et il est ordonné prêtre à 25 ans. Il fut le recteur du Collège San Nicolas à Valladolid (aujourd’hui Morelia ), où il avait pour disciple José María Morelos, qui plus tard le rejoindra dans sa lutte contre les privilèges dont jouissaient les espagnols nés dans la Péninsule Ibérique et dont étaient privés les créoles. Hidalgo planta près de son village des mûriers pour l’élevage des vers à soie. Le gouvernement qui protégeait les soieries espagnoles les fit arracher. Il planta alors des vignes qui subirent le même sort.
Au Mexique la guerre d’Indépendance qui débute en 1810 en tant que révolte contre les espagnols partisans de Joseph Bonaparte n’est pas qualifiée comme celle des États-Unis en 1776 de Révolution ses acteurs sont nommés insurgentes et realistas.
Miguel Hidalgo copie d’après une gravure originale (Planche 16) de Claudio Linati dans Costumes et mœurs du Mexique édité à Londres par Engelman, Graf Coindet & Cie en 1830.
Hidalgo est le prêtre de la paroisse de Dolores Hidalgo, une petite ville minière. Il est un lecteur avide de la littérature des Lumières, interdite et qui arrive en contrebande. Il lit tout particulièrement Jean-Jacques Rousseau. Il apprend des rudiments de langues indigènes et défie ouvertement plusieurs règles de l’ Église catholique , y compris la chasteté (il aura cinq enfants) ce qui était habituel pour l’époque les prêtres avaient de la famille comme le décrit Humboldt. Il y donne aussi des fêtes somptueuses que préside sa maîtresse.[2]
Alerté par Josefa Ortiz de Domínguez (« La Corregidora ») que son complot en faveur de Ferdinand VII est découvert et qu’il sera bientôt interrogé par la police, il se décide à agir et pousse le fameux Grito de Dolores depuis son clocher dans la nuit du 15 septembre 1810, appelant à la révolte avec le fameux cri de guerre « Longue vie à la Vierge de la Guadeloupe, vive le roi Fernando VII, à bas le mauvais gouvernement ! », se référant à celui de Joseph Bonaparte imposé par les français. Il dirige ensuite la foule contre les Espagnols partisans de Joseph Bonaparte, qui seront massacrés sous ses ordres à Guanajuato et dans d’autres villes.
Après la bataille du Monte de las Cruces contre les troupes du colonel royaliste Trujillo, à l'issue incertaine (chacun des camps se disant victorieux, les royalistes allant jusqu'à frapper une médaille pour commémorer leur victoire[3]), contre toute attente, dans un moment d’apparente indécision, le Père Hidalgo ordonne la retraite vers Valladolid.
Aujourd’hui encore on ne s’explique pas les raisons de sa décision, mais on pense qu'il ne voulait pas que ses troupes, qui ne comprenaient que deux bataillons de militaires de carrière, entrent dans México : il craignait peut-être que les autres éléments ne deviennent incontrôlables, s’y livrent à des excès et a des pillages et qu'ils y soent finalement vaincus et détruits.
Hidalgo est vaincu par le général espagnol Félix María Calleja lors de la bataille de Puente de Calderón le 17 janvier 1811, il ordonne la retraite de ses troupes vers Ixtlahuaca puis en direction de Toluca.
Le 21 mars 1811 trahi par Ignacio Elizondo il est arrêté en compagnie de Lanzagorta Jiménez Abasolo Allende et Aldama et d’autres insurgés à las Norias de Acatita de Bajan. L’inquisition le contraint à se repentir publiquement puis il est fusillé pour ses « crimes », le 30 juillet 1811.
Il est considéré dans son pays comme le père de la Patrie, on peut lire sur les médailles commémoratives et les plaques distribuées aux officiels par le gouvernement de Porfirio Diaz en 1910 pour le centième anniversaire du Grito de Dolores : « Padre te llama el pueblo mexicano : tu le diste la vida noble anciano »
L’effigie de don Miguel Hidalgo y Costilla qui ornait déjà les timbres postes mexicains apparut pour la première fois sur les monnaies de 5 et 10 pesos en or d’un poids de respectivement 4,166 grammes et 8,333 grammes en 1905, plus tard en 1918 il fut émis des pièces de 2,5 pesos or d’un poids de 2,083 grammes. [4]
Durant la seconde moitié du XXe siècle Hidalgo a figuré aussi sur de nombreuses monnaies et sur plusieurs billets du Banco de México, il apparait sur les billets de 1000 pesos, séries actuellement en circulation depuis le 15 novembre 2004.
On peut admirer une statue de Miguel Hidalgo près du siège mondial de l’OMS à Genève. Cette statue est régulièrement fleurie par les enfants de l’école mexicaine de Genève le jour du Grito.
Juan Aldama
À la découverte de la conspiration, Aldama quitta San Miguel pour répondre à l'appel de Miguel Hidalgo et Ignacio Allende, afin de les informer sur ce qui se passait alors, et à l'aube du 16 Septembre il a pris part au cri de l'insurrection.
Aldama est resté avec Allende toute la campagne jusqu'à ce qu'il fut fait prisonnier àAcatita de Bajan avec les autres leaders de la révolution. Il fut l'un de ceux exemptés par la grâce du vice-roi, qui avait mis sa tête à prix. Amené à Chihuahua, il a été jugé et condamné à mort, exécuté le 26 Juin 1811 en compagnie de Allende, Mariano Jiménez et Manuel Santa Maria.
Toutefois, leur mort ne suffisait pas pour le vice-roi et sa tête, ainsi que celles des deux premiers qui l'ont accompagné à la mort, de même que celle de Hidalgo et ont été conduites à Guanajuato et placés dans des cages de fer dans chacun des angles de Granaditas, d'où on les a retirées en 1824 pour les enterrer avec leurs corps sous l'autel des rois dans la cathédrale de Mexico.
Vicente Ramón Guerrero Saldaña (10 août 1783 - 14 février 1831) fut un politicien mexicain et un des premiers présidents du Mexique.
Il est né dans une famille pauvre dans la petite ville de Tixla, à 100 km de la ville d'Acapulco en Sierra Madre Occidentale.
Il rejoignit les premières révoltes contre l'Espagne en 1810, d'abord se battant aux côtés de José María Morelos et ensuite en prenant le commandement de ses troupes après la mort de ce dernier.
Lorsque le Mexique obtint l'indépendance, il collabora d'abord avec Agustín de Iturbide (il accepta même sa Grande croix de l'ordre de la Guadeloupe et le rang de général dans son armée impériale). Cependant, peu après qu'Iturbide se fut proclamé lui-même empereur, Guerrero déclara être en faveur d'une république avec le Plan de Casa Mata.
Quand le conservateur Manuel Gómez Pedraza gagna les élections et sembla en mesure de succéder à Guadalupe Victoria comme président du Mexique, Guerrero avec l'aide du général Antonio López de Santa Anna, organisa un coup d'État et prit la présidence le 1er avril 1829. (La nature violente de ce coup déplut à des libéraux d'Amérique latine qui autrement sympathisaient avec les buts de Guerrero, et ses actions furent condamnées par Simón Bolívar.)
Guerrero qui avait un quart de sang noir décreta le 15 septembre 1829 une abolition immédiate de l'esclavage et l'émancipation de tous les esclaves, l'article 3 de ce décret prévoyait une indemnisation des anciens propriétaires d'esclaves dans la mesure des moyens du gouvernement.
Guerrero fut déchu par un contre coup d'État le 4 décembre 1829.
Il espérait revenir au pouvoir mais le ministre de la Guerre le général Antonio Facio offrit la somme de 50 000 pesos (équivalent exact de 250 000 francs or) au génois Francisco Picaluga capitaine du navire "Colombo" pour que celui-ci se valant de l'amitié que lui portait Guerrero le capture à son bord.
Une fois prisonnier Guerreo fut livré au un officier nommé Miguel González dans le port d' Huatulco. Conduit à Oaxaca où il fut rapidement jugé par un conseil de Guerre qui le condamna à mort pour rebéllion le 15 janvier 1831 et le fit passer par les armes à Cuilapale 14 février 1831. Francisco Picaluga fut condamné à mort par contumace par le Conseil Supérieur Royal de l'Amirauté, résident à Gènes L'état mexicain de Guerrero lui est dédié et sa ville de naissance a été rebaptisée Tixla de Guerrero.
Franc maçon, il était Grand Maître dans l'ordre d'York (Yorkinos).
Guadalupe Victoria
Il est né à Tamazula dans l'actuel État de Durango. Son nom de baptême est José Miguel Ramón Adaucto Fernández y Félix mais il choisit en 1811 le nom de Guadalupe Victoria en hommage à Nuestra Señora de Guadalupe (apparition mexicaine de la Vierge Marie), et Victoria signifiant Victoire. Il étudie le droit au Colegio de San Ildefonso.
En 1811 il se joint à la révolution proclamée par Miguel Hidalgo et se bat aux côtés de José María Morelos y Pavón. Après la capture et l'exécution de Morelos il combat à Oaxaca et Veracruz.
Républicain convaincu, il soutient alors Antonio López de Santa Anna et signe le Plan de Casa Mata (décembre 1822) dont le but est de renverser l'Empereur Iturbide qui est contraint d'abdiquer le 19 mars 1823.
Le 10 octobre 1824, il devient le premier président de la république du Mexique.
Durant son mandat, il abolit l'esclavage, fonde le Colegio Militar ("Académie militaire"), signe un traité diplomatique avec le Royaume-Uni. Il est le premier Président du Mexique à répéter à la date anniversaire le fameux Grito de Dolores de Miguel Hidalgo.
Il meurt d'épilepsie à Perote dans l'État de Veracruz, en 1843 où il est enterré. Le 25 août 1845 il est déclaré Benemérito de la Patria ("Héros de la Nation") par le Congreso de la Unión de México (Parlement du Mexique). En 1925 ses restes seront déposés dans le mausolée situé à la base d' El Ángel de la Independencia à Mexico. Il y repose en compagnie de : Juan Aldama, Ignacio Allende, Nicolás Bravo, Vicente Guerrero, Miguel Hidalgo y Costilla, José Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos y Pavón, Andrés Quintana Roo et Leona Vicario.
Leona Vicario
Leona Vicario, ou Leona Vicario de Quintana Roo (10 avril 1789 à Mexico– 24 août 1842 à Mexico), issue d'une famille créole, était une fervente partisane de l'indépendance du Mexique. De sa résidence à Mexico elle fournit renseignements et argent au mouvement rebelle.
Elle fut découverte et arrêtée, tous ses biens confisqués, puis enfermée dans un couvent d'où grâce à quelque complicité elle parvint à s'échapper. À Oxaca elle rejoint les troupes indépendantistes de Morelos, c'est là qu'elle rencontre et épouse l'un des insurgés, Andrés Quintana Roo, le couple vivra à Toluca.
Après l'indépendance, le gouvernement mexicain, pour la dédommager de la perte de ses biens, lui accorde l' hacienda de Ocotepec (à Apan dans l'actuel État de Hidalgo) et deux maisons à Mexico.
Elle meurt à Mexico, à l'âge de 53 ans.
Ses restes ainsi que ceux de son mari reposent dans le mausolée situé à la base d' El Ángel de la Independencia à Mexico, en compagnie de ceux de: Juan Aldama, Nicolás Bravo, Ignacio Allende, Vicente Guerrero, Miguel Hidalgo y Costilla, José Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos y Pavón, et Guadalupe Victoria.
Son nom est inscrit en lettres d'or sur le mur d'honneur du Palacio Legislativo de San Lázaro, siège du Congrès de l'Union du Mexique.
Josefa Ortiz
Elle est la fille de Juan José Ortiz – capitaine du régiment de Los Morados – et Manuela Girón, née à Valladolid (aujourd'hui Morelia). Son père est mort au combat dans sa petite enfance et sa mère décède peu après. Maria Sotero Ortiz, la sœur de Josefa, prend soin de son éducation et lui obtient une place au prestigieux Colegio de las Vizcaínas en 1789. Elle épouse Miguel Domínguez, un visiteur fréquent du collège, en 1791.
En 1802 Miguel Domínguez est nommé, par le Vice-roi de Nouvelle-Espagne, au poste de Corregidor (magistrat représentant du Roi dans une ville) de la cité de Querétaro. À cette époque Doña Josefa s'occupe de tâches ménagères et de l'éducation des deux fils du précédent mariage de son époux, cependant, ils auront ensemble encore 12 enfants.
Le renversement de Ferdinand VII lors de la campagne d'Espagne de Napoléon attise le désire d'indépendance des colonies. Les réunions dans la maison de Doña Josefa deviennent le cœur de la conspiration, elle offre même un soutien financier aux conjurés.
Après s'être organisés les rebelles commencent à cacher de armes dans des maisons sures. Le début de la révolution est prévu le 1 octobre 1810. Cependant le 13 septembre les conspirateurs sont trahis par un espion qui informait la vice-royauté de leurs activités. Le Corregidor Domínguez reçoit mandat de perquisitionner les maisons de la ville afin d'y arrêter les chef des rebelles. Doña Josefa est enfermée dans sa chambre afin qu'elle ne puisse prévenir les autres conjurés et peut-être aussi afin de lui permettre de détruire les traces de sa propre implication. Cependant, à ce moment, les rebelles forment un large réseau et Doña Josefa parvient à les alerter par l'entremise du maire, Don Ignacio Pérez. L'information permet aux conspirateurs de s'échapper et à Miguel Hidalgo de pousser son fameux Grito de Dolores à l'aube du 16 septembre, cet évènement marque le début le la guerre d'indépendance du Mexique.
Son rôle et celui que son mari jouèrent est découvert. Ils sont emprisonnés. Doña Josefa est envoyée d'abord au monastère de Santa Clara, à Querétaro, puis à Mexico pour y être jugée. Elle est déclarée coupable, malgré les efforts de son mari et de son avocat et incarcérée au monastère de Santa Teresa. À cause de son caractère rebelle, elle est bientôt transférée à l'abbaye de Santa Catalina de Sena, qui est considérée comme bien plus sévère. Elle est relâchée en 1817 sous le serment de ne plus apporter son soutien aux insurgés.
Après l'indépendance, l'empereur du Mexique Agustín de Iturbide, en 1822, offre à Doña Josefa le rôle de dame de compagnie de son épouse, Ana Duarte de Iturbide. Mais, La Corregidora estime que l'avènement de l'Empire Mexicain, au lieu d'une république, est contraire aux idéaux pour lesquels elle s'est battue et refuse cet honneur.
Durant les dernières années de sa vie, elle s'implique dans divers mouvements libéraux dont certains sont de nature assez radicale. Elle refusera toujours toute récompense pour son rôle dans le mouvement d'indépendance, arguant qu'elle n'avait fait que son devoir de patriote.
Doña Josefa meurt le 2 mars 1829 à Mexico. Elle est enterrée à l'abbaye de Santa Catalina de Sena, mais plus tard, ses restes sont déplacés à Querétaro dans l'abbaye de Santa Cruz. Le gouvernement de Querétaro la déclare Benemérita del Estado.
Elle est vénérée au Mexique, son portrait apparaît sur des pièces et des timbres. Le Stade de La Corregidora à Querétaro est ainsi nommé en son honneur.
Nicolás Bravo
Nicolás Bravo Rueda (10 septembre 1786 à Chilpancingo – 22 avril 1854 à Chilpancingo ) était un soldat, combattant et héros de l'indépendance, politicien mexicain, trois fois Président du Mexique. Il se distingue particulièrement lors de la Guerre américano-mexicaine entre 1846–1848 .
Bravo ne fait que des études primaires, bien que la fortune de sa famille eusse pu lui permettre d'étudier, ce n'est pas une tradition à l'époque dans cette région ou sévit l'indolence tropicale. Il se consacre aux tâches agricoles et à la gestion financière du domaine familial (l'hacienda de Chichihualco) et se marie.
Pendant la guerre d'indépendance du Mexique (1810–21), Bravo se bat aux côtés de José María Morelos dans le sud. En 1811, il rejoint les forces de Hermenegildo Galeana et obtient le commandement de la province de Veracruz. Il est également en charge de la défense du Congrès de Chilpancingo.
En 1817 il est fait prisonnier par les royalistes et ce n'est qu'en 1820 qu'il recouvre la liberté. Il se rallie au Plan de Iguala et, le 27 septembre 1821, il entre à Mexico en vainqueur avec Agustín de Iturbide. Le 28 septembre 1821, le Vice-roi de Nouvelle-Espagne, Juan O'Donojú, signe l'acte d'indépendance du Mexique, Bravo est alors nommé conseiller d'état par l'assemblée constituante.
En 1823 il est déclaré Benemérito de la Patria (Héros national).
Quand Agustín de Iturbide se fait couronner Empereur du Mexique, il s'y oppose par les armes et forme un gouvernement à Oaxaca. Bravo lève une armée et marche sur Mexico. Quand Iturbide abdique, Bravo sera vice-président de Guadalupe Victoria (1824-29).
Les partis politiques à cette époque ne sont pas encore constitués, en lieu et places, l'élite politique du pays sont associés à deux loges maçonniques, la centriste Rite Écossais (los escoseses) et la plus libérale Rite de York (los yorquinos). Bravo était Grand Maître de la loge de Rite Écossais à Mexico entre 1823 et 1827, à une époque ou cette loge détenait toutes les positions politiques influentes du pays. Durant l'année 1827, cependant la loge concurrente gagne en influence et en pouvoir. Craignant que son camp ne perde définitivement ses positions privilégiées, Bravo conduit une insurrection militaire (connues sous les noms variés de Révolution de Tulancingo, du nom de la principale ville d'où elle démarre, ou Révolte de Montaño, d'après une figure politique mineure qui la conduit en premier) contre l'armée fédérale contrôlée par les York. La rébellion est un fiasco; lancée le 23 décembre 1827, elle n'attire que quelques centaines de rebelles et part en morceaux lorsque Bravo est capturé le 7 janvier 1828. Malgré des voix qui s'élèvent pour demander son exécution, , Bravo est exilé au Chili. Il rentre au Mexique en 1829 lors d'un changement de gouvernement.
Il occupe différentes fonctions gouvernementales et en 1839 il est nommé Président de la république à titre provisoire. Puis une seconde fois, en 1842 il est nommé Président par intérim, il gouverne du 26 octobre de cette année jusqu'au ¨4 mai 1843. Il occupera la présidence une dernière fois du 28 juillet au 4 août 1847.
Pendant la guerre américano-mexicaine, le Général Bravo combat l'envahisseur; le 13 septembre 1847 il est fait prisonnier lors de la bataille de Chapultepec.
Nicolás Bravo se retire ensuite de la vie publique et le 22 avril 1854 on le retrouve mort aux côtés de son épouse à Chilpancingo, certains prétendent qu'ils ont été empoisonnés. Bravo est enterré dans la paroisse de Chilpancingo, puis, en 1903, ses restes sont transférés en la cathédrale de Mexico, ils seront à nouveau déplacés en 1925 dans le mausolée situé à la base de la colonne d' El Ángel de la Independencia, où il repose finalement en paix.
Ses restes reposent dans le mausolée situé à la base d' El Ángel de la Independencia à Mexico, en compagnie de ceux de: Juan Aldama, Ignacio Allende, Vicente Guerrero, Miguel Hidalgo y Costilla, José Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos y Pavón, Andrés Quintana Roo, Leona Vicario et Guadalupe Victoria.
José Antonio Torres
Il se présenta à Hidalgo, sur le chemin de Guanajuato, en 1810, et reçut des instructions pour soulever la Nouvelle Galice. Il a fait une bonne campagne et a pris Guadalajara, pour la remettre à Hidalgo. Son surnom est venu de ses milliers de suiveurs qu'il avait conduit avec bienveillance.
Il marcha jusqu'à Saltillo avec les insurgés et après la catastrophe de Acatita de Bajan, il est retourné à Jalisco et Michoacan pour continuer la lutte, entre l811 et 1812. En Novembre 1811, il a été défait àTlazazalca, et une nouvelle fois le 4 avril 1812 prèsde Tupátaro, par le commandant Antonio Lopez Merino.
Il a été jugé et a été exécuté sommairement le 23 mai 1812. Il a été pendu et son corps a été démembré. La tête fut placée sur la potence même où il a été exécuté et y demeura pendant quarante jours.Le bras droit a été envoyé à Zacoalco, la gauche au poste de contrôle de Mexicalzingo, la jambe droite à celui de San Pedro et la gauche à celui de Carmen.
Né à Monterrey, Nuevo Leon, il vivait selon les conceptes de l'ordre de Saint-Domingue. Il a étudié la philosophie et la théologie au Collège de Porta Coeli, à Mexico. Il a obtenu son doctorat en théologie.
Le 12 Décembre 1794, il a prononcé un discours fameux sur la Vierge de Guadalupe qui lui a valu, entre autres, l'exil en Espagne. Là se succéderont évasions et arrestations dans diverses prisons et monastères dans différentes parties d'Espagne, de France, d'Italie et du Portugal, le tout accompagné d'une série d'aventures.
Apprenant l'insurrection de Hidalgo, il se rendit à Londres en octobre 1811, afin de travailler à travers la presse, pour l'indépendance du Mexique. A été associée à Blanco White, éditeur, Lucas Alaman et Mina, dont il prit part à l'expédition en 1817. Il a été arrêté à Soto la Marina , conduit au Mexique et jugé par l'Inquisition.
En 1820, à la dissolution de la cour, il fut envoyé en Espagne. Il s'est échappé à La Havane et est revenu aux États-Unis. Après l'indépendance il est rentré au Mexique, mais il a été enfermé à San Juan de Ulua.
Le premier Congrès Constituant l'a fait sortir de prison. Il reprochait à Iturbide, déjà empereur, sa vanité. Il s'est déclaré républicain et fut emprisonné à Saint-Domingue pour ses activités contre l'Empire. Le 1er janvier 1823, il s'échappa pour la septième et dernière fois.
Après la chute de Iturbide, il s'est présenté en tant que député de Nuevo León à la seconde Assemblée Constituante. SLe 13 décembre, il prononça son fameux discours de la «prophétie» dans laquelle il attaquait l'adoption d'un système fédéraliste.
Il a signé en 1824, l'Acte constitutif de la Fédération et la Constitution fédérale des États-Unis du Mexique. Quand en 1827 il a reçu le Viático des mains de Ramos Arizpe, en présence du Président, il a saisi l'occasion pour prononcer un discours en sa défense.
Il est mort à Mexico et a été enterré dans le couvent de Santo Domingo, avec beaucoup d'honneur. Il fut exhumé comme momie en 1861.
De nombreux souvenirs sont conservés de Mier; discours et lettres sur des questions d'intérêt public, qui ont été rédigées dans des lieux et des temps différents, avec des informations sur les événements de l'époque de l'indépendance et les premières années de vie indépendante du Mexique. Ses thèmes centraux sont l'autobiographie et la politique. Son travail le plus important est l'Histoire de la Révolution en Nouvelle-Espagne, imprimé à Londres en 1813.
Francisco Primo de Verdad
Il a été syndic de la ville de Mexico en 1808, après avoir appris l'invasion de l'Espagne par les Français et la captivité de la famille royale,il a proposé avec le conseiller municipal Juan Francisco Azcarate, que le vice-roi convoque toutes les municipalités de la Nouvelle-Espagne afin de former un gouvernement intérimaire soutenu par le peuple.
Primo de Verdad a fait valoir qu'en l'absence d'un monarque, la souveraineté était retournée à la population et soutenu la nécessité de former un gouvernement provisoire dans les "Leyes de Partida" et a proposé au vice-roi et au conseil juresr fidélité à Fernando VII comme roi d'Espagne et Indes, et a essayé de les convaincre de s'engager à ne pas reconnaître un monarque qui n'était pas de la famille royale des Bourbons, à défendre le royaume de la Nouvelle-Espagne et de ne pas céder à un autre pouvoir ou toute autre personne qui n'était pas de la famille royale légitime.
Le coup de main de Gabriel Yermo fit tomber Iturrigaray et l'avocat de Verdad fut jeté dans la prison de l'archévêché, où il été retrouvé mort le 4 octobre 1808, on ignore s'il a été victime d'un accident ou pendu ou enmpoisonné comme on le dira par la suite. Des historiens comme Lucas Alamán démentent la version selon laquelle Primo de Verdad reçut des visites et fut assisté par sa famille et enterré par ses amis dans la chapelle du Sanctuaire de Guadalupe.
Né à l'Hacienda de la Daga, juridiction de Lagos (aujourd'hui Moreno, dans l'État de Jalisco) le 18 janvier 1775. Il a étudié au séminaire de Guadalajara et à la fin du XVIIIe siècle il regagne sa terre natale et se lance dans les affaires.
Au début de la guerre d'Indépendance, Moreno est entré en relations avec les chefs des insurgés, qu'il aidait. Suspect aux yeux des autorités espagnoles, surveillé et menacé de prison, il se rendit à son hacienda La Sauceda. Là, il a organisé une soirée avec les paysans, avec lesquelles il se consacra à la lutte contre les forces royalistes.
Il a établi son quartier général dans le fort du Sombrero à partir duquel il fit des incursions dans Bajio et Los Altos. Il y reçut Xavier Mina et fit forte résistance aux troupes de Linan. Après avoir rejeté de nombreuses attaques royalistes dans ce fort, Mina a donné l'ordre d'évacuer, Moreno a quitté le Mexique le 15 août 1817, dans la soirée. La colonne a été découverte et attaquée, et pour la plupart, dispersés. Certains se sont échappés, mais ceux qui sont rentrés au fort, ont été tués le lendemain.
Réuni à nouveau avec Mina, il l'accompagnait dans le pays et a tenu plusieurs réunions dans le Bajio. Surpris avec Mina et d'autres insurgés près du ranch de la Venadito le 27 Octobre de cette année, il a été abattu.
Il est considéré comme l'un des plus grands insurgés de Jalisco, et en son honneur par le décret 207, le 9 avril 1829 la ville de Villa de Santa María de los Lagos a été rebaptisée Lagos de Moreno.
Xavier Mina
Natif d'Otano, Navarre, en Espagne, il a commencé des études de droit à Pampelune qu'il a quitté pour lutter contre l'invasion française en 1808. À cause de ses idées libérales, il a dû émigrer, d'abord en France puis en Angleterre.
Dans ce pays, il entra en relation avec le Père Servando Teresa de Mier et d'autres partisans de l'indépendance mexicaine. Convaincu que la lutte contre l'absolutisme personnifiée Fernando VII, il pourrait la faire en Espagne ou en Amérique, il s'embarqua pour ce continent en 1816 pour lutter pour l'indépendance de la Nouvelle-Espagne.
Il a été aux États-Unis et a préparé son expédition avec plusieurs navires,il a été brièvement à Haïti, se rend ensuite à la Nouvelle-Orléans et le 15 avril 1817 a atterri à Soto la Marina, à l'embouchure du rio Santander, dans Tamaulipas. Il est arrivé avec trois navires: le "Cléopâtre", le "Neptune" "et "Congrès mexicain". Il a plongé dans le pays avec un peu plus de 300 hommes. Il est entré dans le village de Horcasitas et a pris 700 chevaux qui étaient destinés aux royalistes, ce qui lui permit de monter toutes ses troupes.Des forces pour le combattre se rassemblèrent et 8 Juin, 1817 dans la Valle del Maíz il a battu le capitaine Villaseñor.
Le 14 Juin il est arrivé à la hacienda Peotillos en route vers San Luis Potosi. Le 15, dans une bataille qui a duré trois heures, avec 300 soldats, il défait Armiñán, qui avait 2000 hommes. Bien que la victoire était complète, Mina a perdu le cinquième de son armée. Sur sa route il a toujours été respectueux des non-combattants.Le 24 juin il est entré au Fort du Sombrero,possession d'insurgés, le 28 il battit Ordóñez dans le domaine d'Arrastradero, où le chef royaliste mourut.
Le 7 Juillet est tombé sur l'hacienda de Jaral, qui était fortifiée. Il y a trouvé un million 400 mille pesos et la nourriture. Il est retourné au Fort du Sombrero où il s'est rendu compte qu'il y avait des dissensions parmi les insurgés. Il a poursuivi sa marche vers l'intérieur. Il a attaqué la ville de León, où il a été rejeté.
Le maréchal Liñán, qui était arrivé d'Espagne, attaqua le Fort du Sombrero, où se trouvaient Xavier Mina et Pedro Moreno. Liñán leva 2500 hommes et 14 canons. L'assaut royaliste fut repoussé avec des pertes importantesle 4 août. Le 7, Miona essaya de sortir afin de ramener des vivres, sans y arriver.
Il partit le lendemain dans la nuit et se dirigea vers Fort de los Remedios, où il a préparé un convoi qui a été attaqué par les chefs Rafols, non loin de Silao. Liñàn, après plusieurs attaques, réussit à s'emparer du fort du Sombrero le 20 août, et, après la démolition des fortifications, il a exécuté 200 prisonniers, y compris les blessés.
Mina était avec Pedro Moreno à Los Remedios, où il continua la lutte. Linan a assiégé la place avec 6000 hommes et de l'artillerie abondante. Mina a réussi à s'échapper avec un groupe de compagnons et a pu rejoindre Ortiz à Tlachiquera, il attaquèrent l'hacienda del Bizcocho, qu'ils ont occupé après un bref combat. Puis il alla San Luis de la Paz, qu'il a réussi à prendre de force. Encore une fois il est allé au fort de los REmedios, mais il est tombé sur une section d'un millier d'hommes commandés par le colonel Orrantia.
Mina a tenté de détourner l'attention des royalistes en allant vers Guanajuato, mais Torres s'est opposé au mouvement. Xavier Mina a été défait dans l'hacienda de la Caja, il s'est ensuite rendu à Jaujilla. Le 26 Octobre, il resta pour s'y reposer au Rancho del Venadito. Orrantia, qui le poursuivait, le fit prisonnier le 27.
Enchaîné, il a été amené à Liñàn qui ordonna son exécution face au fort de los Remedios. Ses restes sont enterrès dans la colonne de l'indépendance de Mexico. Mina, avait à sa mort, 29 ans. C'était une personne charismatique qui avait l'art de gagner l'affection de ses soldats.
En Nouvelle-Espagne il avait pris le titre de "Général Auxilaire de l'Armée du Mexique". il arriva lorsque la guerre d'indépendance toucha à sa fin, sans recevoir l'aide qu'on lui avait promise; regardé avec méfiance par les insurgés, il a combattu toutes les ressources d'un gouvernement établi. Mina a pénétré, par ses triomphes, le cœur du pays, il prit le plus grand soin du vice-roi, et son combat forme un bref épisode, mais un des plus brillants de la guerre d'Indépendance.
Manuel Mier y Terán
Militaire né à Mexico en 1789. Il a étudié à l'École des Mines. Incorporée dans le mouvement des insurgés, il a atteint en 1814 le grade de lieutenant-colonel. Assiégé par le royaliste Alfaro dans Silacayoapan à Oaxaca, le 27 Juillet de cette année, il a fait une sortie forcée qui les obligea à lever le siège.
Le Congrès de Chilpancingo l'a promu au grade de colonel. Il a soutenu des combats à Puebla et à Veracruz, mené des expéditions à Coatzacoalcos et recueilli un important stock d'armes. Il a dirigé le Conseil qui en 1815, tente de dissoudre le Congrès proclamé par l'indépendance. Il voulait prendre la tête des forces rebelles, mais les autres dirigeants s'y étaient opposés.
Il poursuivit sa lutte à Veracruz et à Puebla, et se distingua dans la défense de Tehuacan en janvier 1817, forcé de se rendre, il a obtenu des avantages pour ses partenaires. Il a rejoint les forces du général Bravo à l'annonce du Plan d'Iguala.
Lorsqu'ont déclara Agustín de Iturbide hors la loi, Mier y Teran était député du Chiapas. Après il a été ministrede la Guerre de mars à octobre 1824, avec le pouvoir exécutif suprême, et président et avec le président et général Guadalupe Victoria d'octobre à Décembre 1824. Il a quitté le ministère en raison des différences avec le président, à la suite de la prise de Oaxaca, en Novembre 1812.
Il a été inspecteur de la défense de l'État de Veracruz, proposé comme ministre de l'Angleterre en 1825 et nommé directeur de l'École d'artillerie, un poste qu'il a quitté en 1827 pour diriger la Commission sur les limites entre le Mexique et les États-Unis à laquelle prirent part la comtesse de Regla et le chargé d'affaires de l'Angleterre, Ward.
Dans les années trente du XIXe siècle, le docteur Mor le considéra comme un candidat possible à la Présidence de la République. Sa campagne, en 1832, dans l'Etat de Tamaulipas, où il a essayé sans succès de s'emparer de Tampico, et des déceptions politiques, le conduirent, peut-être, de porter atteinte à sa vie, qui a eu lieu à Padilla, le 3 juillet 1832, dans le même bâtiment où Agustín de Iturbide a passé ses dernières heures , avant d'être abattu.
Mariano Matamoros
Né à Mexico le 14 août. Il était le fils de Joseph Matamoros et de Mariana Guridi. Il a étudié au Collège de Santa Cruz de Tlatelolco et en 1789 il a reçu son baccalauréat en arts et théologie.
Lorsque l'insurrection a été lancé iol était curé de Jantetelco, Jonacatepec. Suspecté de sympathie pour l'insurrection, un mandat d'arrêt fut lancé contre lui, mais réussit à s'échapper et rejoint Morelos à Izucar le 18 Décembre 1811. Il est resté dans ce village après la sorti de ce chef vers Cuautla.
Au début de 1812 Matamoros arriva à Taxco, où, les 4 janvier, Morelos le nomma colonel d'infanterie. Quelques jours plus tard, ils partirent pour Tenancingo. De là, les insurgés sont allés à Cuautla, où ils sont entrés le 9 février 9 sur le site qui fut désigné à cette population par Félix María Calleja.
Matamoros s'est distingué par son courage. Le 21 avril, Manuel sortit de Cuautla avec Partridge pour essayer de trouver de la nourriture pour les assiégés. Ils ont atteint Ocuituco et rencontré M. Miguel Bravo, mais n'ont pas pu apporter de la nourriture à Cuautla. Le 27 du mois Matamoros recontra Morelos à Chiautla après que celui-ci eut brisé le siège de Cuautla, et de là il partit à Izucar.
Il a réorganisé ses troupes et levé un régiment de dragons appelé l'Apôtre Pierre, avec la devise "l'immunité ecclésiastique" pour protester contre les déclarations du vice-roi Venegas le 25 juin. Morelos l'a nommé commandant en second le 12 septembre et le 9 novembre suivant, il l'a rejoint à Tehuacan. Le lendemain, ils sont partis pour Oaxaca, y arrivant le 25 novembre. Matamoros se distingua dans l'attaque et la prise de la ville.
Au début de février 1813, il se dirige vers Yanhuitlán, où il a rejoint Morelo le 15. Matamoros est resté dans cette ville au départ de ce dernier, et le mois d'avril suivant, il poursuit Manuel Dambrini, royaliste du Guatemala, qu'il battit à Tonala le 19 de ce mois.
Il est revenu à Oaxaca, où il fut reçu en triomphe le 28 mai. Matamoros eu quelques désaccords avec Nicolas Bravo, et le12 juin suivant, avec Carlos Bustamante, a demandé à être retiré de Veracruz et d'y laisser en place Mariano Rincón.
Morelos, à Acapulco, le nomma son lieutenant général. Matamoros est passé de Oaxaca à Yanhuitlán , où il a poursuivi l'organisation de ses troupes et la fabrication d'armes. Le 16 août, il est allé à la Mixteca pour essayer de récupérer Izucar, mais le 21 septembre Morelos lui a ordonné d'aider Nicolas Bravo, assiégé dans San Juan Coscomatepec. Matamoros n'a pas pu arriver à temps pour éviter la défaite Bravo.
Matamoros s'établit ensuite àTehuizingo, mais répond à l'appel de Morelos pour attaquer Valladolid, et en décembre lui et d'autres ont rencontré des dirigeants des insurgés dans Cutzamala. Ils passèrent ensuite à Tiripetíoravo, Tacámbaro et Huetamo.
À Llano Grande, le 20 décembre, il fut chargé de trouver suffisamment de charbon pour peindre le visage et les mains des trouoes afin d'attaquer Valladolid. L'attaque commença le 23 mais fut repoussée par Ciriaco de Llano et Agustin de Iturbide.
Les insurgés ont reculé vers Chupi et Puruaran, où le 5 janvier 1814, Iturbide et Llano les ont attaqués de nouveau et Matamoros, qui avait le commandement des troupes insurgées, fut fait prisonnier par le dragon José Rodriguez Eusebio. Il fut conduit à Patzcuaro, où il arriva le 12 Janvier et trois jours plus tard, vint à Valladolid. Dans cette ville, il fut jugé et le 21 du même mois signa son reddition.
Malgré l'offre de Morelos de livrer les 200 prisonniers royalistes en échange de Matamoros, il a été abattu le 3 Février. En 1823, il a été déclaré bienfaiteur de la patrie, et ses restes reposent désormais sous la colonne de l'indépendance à Mexico.
Né à San Luis Potosi le 18 août 1771. Il a étudié à l'École des mines de Mexico et obtient un diplôme d'ingénieur des mines en 1804. Établi à Guanajuato,il s'y est consacrée à l'exercice de sa profession, quand il a été surpris par les événements de l'indépendance il s'est présenté à Hidalgo après la prise de Granaditas. Il a obtenu le grade de colonel.
Il a ensuite été promu au grade de lieutenant général et commandait l'avant-garde de l'armée insurgée. Il contraint Trujillo à abandonner Atenco et la possession de Monte de las Cruces. Il est allé à Chapultepec au Parlement pour demander la reddition de la capitale, ce qu'a refusé le vice-roi Venegas.
Il a participé aux actions armées de Monte de las Cruces, Aculco et à la défense de Guanajuato. Promu au grade de capitaine-général. Il a été chargé d'étendre la rébellion interne dans les provinces de l'Est, qu'il domina totalement après avoir battu Cordero à Aguanueva et Ochoa dans le port du Carnero, et a de nouveau rencontré les premiers dirigeants à Saltillo.
Appréhendé à Bajan, il fut amené à Chihuahua et abattu avec Allende, Aldama et Santa Maria le 26 juin 1811.
Après la bataille de Monte de las Cruces et la marche sur Guadalajara, où il a accompagné Hidalgo, il a proposé la création d'un conseil d'administration. Il a été secrétaire d'Hidalgo, il fut à la bataille du pont de Calderón et Aculco.
À Guadalajara, en tant que secrétaire d'État,il a lutté pour réorganiser le gouvernement et a été l'initiateur de la publication de "El Despertador Americano", un organe de révolution de l'indépendance. Il était favorable à l'instauration de relations diplomatiques avec les États-Unis. Après la défaite de Calderon il sauva les fonds de l'armée, qui s'élevaient à 300 mille pesos. En accord avec Allende, il arrivèrent à entrer victorieusement à Zacatecas. Il marcha avec les chefs de guerre vaincus.
À Saltillo, dans l'attente d'événements futurs, il est nommé commandant en chef de l'armée et chargé de continuer la guerre. Après l'arrestation et la mort des fondateurs, revint à Michoacán. Il s'est barricadé à Zitacuaro et défendu avec succès.
En août 1811, à Zitacuaro il a organisé le Conseil d'administration suprême, où il a été inscrit en tant que président, avec José María Liceaga et José Sixto Verduzco comme orateurs. Des lois y furent promulguées, les proclamations et les règlements ont été imprimés dans une imprimerie de types de bois, plus tard remplacée par une plus efficace.
Le 1 janvier 1812, une armée commandée par Felix Maria Calleja, lourdement équipés et se présenta devant Zitacuaro. Les insurgés ont montré une grande résistance, mais ont dû quitter la place. Après Rayon marcha sur Toluca, Lerma, et a établi son siège dans le Campo del Gallo, non loin de Tlalpujahua. Il faisait partie du Congrès de Chilpancingo installé par Morelos.
En 1813, il fortifia la colline de Cóporo, devenue puissante forteresse, avec son frère Ramon. Attaqué par Agustín de Iturbide et Llano, il a soutenu un siège pendant plusieurs mois. Le 7 janvier 1817, il a dû se rendre avec les honneurs.
Son refus de reconnaître le Conseil de Jaujilla lui causa de sérieuses difficultés: il a été poursuivi et Nicolás Bravo lui-même l'a donné aux royalistes.
À Mexico il a été jugé et condamné à mort. L'exécution a été reportée, mais il a été emprisonné jusqu'en 1820. L'indépendance consommée, il a été nommé trésorier de San Luis Potosi.
Il atteint le grade de divisionnaire, a été général en chef de l'État de Jalisco et président du Tribunal militaire. Il est mort à Mexico le 2 février 1832.
Leader de l'insurrection. Né dans la Tecpan, dans l'état actuel de Guerrero, le 13 avril 1762. Il était connu par le surnom de "Tata Gildo". Il semble qu'il est le descendant d'une marin anglais qui a fait naufrage dans la Costa Grande, au sud d'Acapulco. Galeana a travaillé longtemps, peut-être en tant qu'administrateur à l'Hacienda del Zanjon, qui était la propriété d'un cousin, Juan Jose Galeano.
À l'arrivée de José María Morelos Tecpan, le 7 novembre 1810, il fut rejoint par Juan José, Antonio et Paul, mais pas par Hermenegildo Galeana, qui a rejoint les forces rebelles au début de janvier 1811, à Savannah. Il excellait dans l'attaque que Cosio Nicholas a donné à cet endroit le 4 avril. Le 3 mai, Morelos, qui était à l'Hacienda de La Brea, nomma Galeana comme son adjoint.
Celui-ci quitta le site de Sabana, comnbattit les royalistes au ruisseau de Zoyolapa et se dirigea vers Texca. Peu de jours après il fut envoyé par Morelos à l'hacienda de Chichihualco le ranch appartenant à la famille Bravo à la recherche de ressources. il Y arriva le 17 mai et a obtenu, en plus d'hommes et d'armes, que les Bravo se joignent à la cause.
En compagnie de Morelos et d'autres dirigeants de l'insurrection est entré à Cuautla le 9 février. Il se distingua avec des actions diverses pour obtenir de l'eau, de la nourriture et de l'aide. Le 30 avril, Felix Maria Calleja envoya à Morelos, Miguel Galeana et Bravo un pardon, mais celui-ci n'a pas été acceptée. Le siège a été brisée par les rebelles dans la nuit du 2 mai et Galeana se dirigea vers Tecajaque, puis à Chilapa. Morelos l'a nommé maréchal le 12 septembre à Tehuacan.
De retour dans cette ville avec Morelos, ils ont tous deux été battus par Porlier et Luis del Aguila à Ojo de Agua, le 18 Octobre. Galeana participa à la prise d'Orizaba le 28 du même mois et le 1er Novembre il fut à nouveau défait, avec Morelos, sur les sommets des Acultzingo, et faillit perdre la vie lorsque son cheval est tombé mort.
De Tehuacan il partit avec Morelos et d'autres chefs des insurgés pour attaquer d'Oaxaca, qu'ils ont prisle 25 novembre. En février 1813, Galeana quitta Oaxaca pour Acapulco, comme Morelos, mais par des voies différentes. À la fin de mars Galeana était à la Sabana, et le 6 avril il a participé à l'attaque d'Acapulco. Le 13 il a pris Horn, mais a dû se retirer. Il occupa les lieux jusqu'au 17 mai.
Galeana a été très actif dans le long siège du château de San Diego, et a organisé la saisie de la Roqueta et de la goélette «Guadalupe», menée par Pablo Galeana la nuit du 8 Juin. Le 20 août Galeana, après avoir négocié la reddition, il a reçu le château. Puis il a parcouru la Costa Chica, et au début de décembre suivant, il a retrouvé Morelos à Cutzamala.
Il a pris part à l'attaque de Valladolid, le 23, où il a attaqué la Garita del Zapote. Après cette défaite, Galeana et d'autres insurgés passèrent à Puruaran, où de nouveau ils ont été défaits le 5 Janvier 1814. De là,ils se dirigèrent vers le sud à Zirándaro et Coyuca. Réfugiés à Zanjon dans son ranch, il a été attaqué par Avilés, mais Galeana le repoussa. Placé sous le commandement de Juan Nepomuceno Rosains il a été défait avec Bravo et Guadalupe Victoria le 19 février à Chichihualco.
Pour le déplaisir d'être sous le commandement du Rosaíns, Galeana pensa à quitter le mouvement. Morelos confié la défense de "El Heladero", et à la fin de mars il a été assiégé par les royalistes, et expulsé le 6 mai. Il se tourna vers Cacahuatepec. Il passa par Tixtlancingo et Texca et, plus tard il réussit à repousser Aviles à Cacalutla. Le 25 Juin il revint de nouveau au ranch Zanjon. De là il se rendit à Coyuca, mais subit une autre attaque de Aviles, le 27, et mourut à un endroit appelé le Salitral des mains de Joaquín León.
La tête de Hermenegildo Galeana fut exposée sur la place de Coyuca, mais Aviles l'a prit et la mit à la porte de l'église, pour l'enterrer plus tard. Son corps a été perdu. En apprenant sa mort, Morelos, a déclaré: "Ils ont pris mes deux bras, et je ne suis plus rien!", Se référant également à la mort de Mariano Matamoros.
Le vice-roi Marquina Domínguez le nomma maire de Querétaro en 1802. Il a combattu les abus des propriétaires des moulins, amélioré la Direction générale de la police et les conditions de la ville. Il s'est opposé en 1805 à la consolidation du "capital pieux", et le vice-roi Iturrigaray l'a suspendu. Il a retrouvé son poste par ordonnance de la Cour.
Dans sa maison des réunions eurent lieu avec Allende et d'autres conspirateurs, et sa situation avec les autorités officielles devint compromettante. Il est resté en fonction jusqu'en 1813, lorsque sa femme, Dona Josefa Ortiz, a été arrêté et reconnu coupable, est allé à Mexico pour défendre ses intérêts.
BNien qu'il n'est jamais repris sa fonction de maire, il a continué à percevoir son salaire jusqu'à ce qu'il soit suspendu en 1820. Trois ans plus tard, il faisait partie du pouvoir exécutif, mais à son âge avancé n'a eu aucune influence sur lui.
Il a été nommé magistrat et président de la Cour suprême en 1824, poste qu'il a occupé jusqu'en 1827. Don Miguel est décédé le 22 avril 1830 à Mexico, à 74 ans. Il a été enterré dans le panthéon de Tepeyac, situé à Villa de Guadalupe Hidalgo aujourd'hui (délégation Gustavo A. Madero).
Il a écrit: Manifiesto del derecho que asiste al Conde de Regla, al Marqués de San Cristóbal en la demanda que les han puesto los Señores Fiscales México, en 1795.
Il est né à Antequera, ancien nom de la ville de Oaxaca, le 4 novembre 1774. Son père, Jose Antonio Sanchez de Bustamante, espagnol, a été marié quatre fois Bustamante est le premier-né de son second mariage.
Après des études de grammaire latine, il a étudié la philosophie au séminaire de Oaxaca, et à Mexico, il a obtenu un baccalauréat ès arts, ainsi qu'un autre, dans sa ville natale, en théologie en 1800. Il a commencé ses cours de droit en 1796 à Mexico. Il est allé à Guanajuato et à Guadalajara où il fut reçu comme avocat, et a été rapporteur. Losque'on l'envoya défendre une condamnation à mort, il a démissionné le jour même et est revenu dans la capitale. En 1805, avec Jacobo de Villaurrutia, a fondé le "Diario de México".
À partir de 1808, tout en partageant l'enthousiasme mexicain quant au soulèvement des Espagnols contre les Français, il a changé ses idées avec l'emprisonnement du vice-roi Iturrigaray et de Verddad, son ami et protecteur, et pencha vers ceux qui ont initié l'émancipation politique du Mexique.
En 1812, promulgué la Constitution de Cadix, Bustamante a été l'un des premiers à faire usage de la liberté de la presse, en publiant "El Juguetillo" suspendu par le vice-roi. Craignant pour sa sécurité personnelle, Bustamante alla à Zacatlan, place occupée par Osorno, un chef insurgé. Il arrive ensuite à Oaxaca, et a été nommé, sur les ordres de Morelos, général de brigade et inspecteur de la chevalerie: Il réorganise le corps de l'arme, appelé "Valles". À Oaxaca il écrit dans le journal "El Correo del Sur".
Installé au Congrès de Chilpancingo, Bustamante a délaissé l'armée pour assister à la réunion en tant que représentant de Mexico. Il a écrit le discours avec lequel Morelos a ouvert la session. En passant du Congrès de Chilpancingo à Oaxaca, Bustamante s'avança pour préparer sa mise en place, mais les circonstances entourant son arrivée l'ont fait de passer à Tehuacan, où l'attitude hostile de Juan Nepomuceno Rosains l'ont obligé à partir pour Zacatlan occupés par Osorno , qui a été capturé par les royalistes. Bustamante y a échappé de peu.
Refugié dans la hacienda de Alzayanga avec le guérillero Arroyo, il a été mandaté aux Etats-Unis par Rayón pour demander de l'aide, et dut donc s'embarquer à la Barra de Nautla. Au cours de son voyage il a été attaqué par le guérillero Anzures, qui tua un de ses serviteurs et le dépouilla de tout ce qu'il avait, puis le laissant partir, il le surprit encore une fois la nuit suivante et le fit prisonnier à Huatusco.
Passant par mille aventures, il arriva enfin à Tehuacan où il fut arrêté le lendemain. Il s'est échappé et a pris refuge dans le ranch de Acatlán. Le dépôt et l'emprisonnement de Rosains par le général Don Carlos Terán lui a permis de revenir à Tehuacán, et de constater à l'arrivée, la défaite et la capture de Morelos et de la soumission des territoires aux Espagnols.
Il tenta de s'embarquer une deuxième fois à Nautla mais tomba au mains des royalistes. Il n'avait pas d'autre recours que de solliciter la grâce. Organisant sa fuite à l'aide d'amis espagnols, ceux-ci parvinrent à le faire embarquer sur un navire de guerre anglais d'où vint le sortir le capitaine du port, Ramón Gil.
Mais avant cela il eut le temps de remettre aux marins anglais cinq cahiers qui relataient l'histoire de la révolution, il qu'il demanda de remettre en mains propres à l'amiral de Jamaïque pour que l'Europe connaisse les événements au Mexique. Transféré au chateau de San Juan de Ulúa, il y demeura prisonnier pendant trois mois dans des conditions précaires.
Le 2 Février 1819, on le sortit du château et on lui donna comme prison la ville de Veracruz. L'indépendance a été proclamée à Iguala, et il conseilla par lettre à Vicente Guerrero qu'il fasse un accord avec Iturbide, puis a rejoint les troupes de Santa Anna à Jalapa.
Il faisait partie du Congrès en 1822, il a été président par acclamation, pendant que l'on faisait le choix du titulaire. En désaccord avec Iturbide, avant même que l'armée n'entre à Mexico, ses critiques publiées dans l'hebdomadaire "La Avispa" de chilpancingo, lui valurent d'être enfermé au couvent de San Francisco avec d'autres députés qui ont été accusés d'avoir participé à un complot contre Iturbide. Il retrouva la liberté en mars 1823, lors de la réinstallation du Congrès et la chute de l'Empire il a été réélu au Congrès formé par la Constitution fédérale.
En 1827, il fut nommé Auditeur de Guerre afin qu'il puisse bénéficier de la pension correspondante. De cette année jusqu'en 1833, il fut victimes de poursuites diverses dues à ses activités politiques et son esprit inquiet. Le 21 novembre 1837 il devint l'un des cinq membres du Pouvoir Conservateur Suprême et il occupa ce poste jusqu'en 1841. Il a rejeté le poste de secrétaire d'état que Santa Anna lui offrit en 1843.
Sa femme mourut en 1846. Affecté par la guerre nord-américaine de 1847, malade du corps et de l'âme, il mourut à Mexico le 21 septembre 1848.
La condition polygraphe de Bustamante, ses dons en tant que journaliste et rédacteur en chef infatigable, en font un événement, peut-être unique dans les annales de la culture au Mexique. Sa bibliographie comprend 107 titres.